Le beau-père condamné par le tribunal de Cusset pour agression sexuelle sur sa belle-fille

Un homme de 45 ans et son ex-femme ont été condamnés, ce jeudi 15 février, par le tribunal de Cusset, respectivement pour agressions sexuelles sur mineur et non-dénonciation de mauvais traitements.

Les faits se sont déroulés en 2016, à Lalizolle, bien que la plainte n’ait été déposée qu’en 2021. Le temps nécessaire pour la victime de trouver la force de parler. Celle-ci est alors une enfant de 11 ans, élevée par sa mère, récemment remariée à un collègue de travail. Ce dernier devient la figure paternelle qu’elle espérait tant. Mais ce qui ressemble au départ à un "jeu", à des marques d’affection, dégénère.

Le déni du prévenu

La jeune fille parle de "“grattes-grattes” dans le dos […] jusqu’aux parties génitales". Elle évoque aussi "des regards insistants" ou encore "des claques sur les fesses", et même "des frottements sur les parties génitales". Des faits d’agression sexuelle dont elle avait déjà parlé à sa mère, en 2016, et à propos desquels cette dernière explique avoir de grandes "difficultés à vivre avec la culpabilité de n’avoir rien fait à l’époque".

La plainte ne sera déposée que quatre ans plus tard, alors que le climat familial ne cesse de se dégrader et qu’une procédure de divorce est engagée, fin 2020. Le beau-père a, quant à lui, toujours minimisé les faits : "Je ne me suis jamais posé la question, cela n’avait pas de connotation sexuelle". Le divorce serait, selon lui, la vraie raison de ce "gâchis".

"Je pense qu’elle a voulu me le faire payer et aider sa mère."

Le procureur, Éric Neveu, s’est inquiété du manque de remise en question du prévenu et a requis, à son encontre, cinq ans de prison, dont deux ans avec sursis. L’ex-beau-père a finalement été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant cinq ans. Il sera également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. La mère a écopé de trois mois de prison avec sursis. 

Chloé Goigoux