Un nouvel accrochage avec des cartels

La Cité de la tapisserie, de la nef des tentures aux différents autres espaces d’exposition, permet aux visiteurs de découvrir environ 75 œuvres, des grandes comme des petites. Rouverte depuis quelques jours, elle présente un accrochage qu’Alice Bernadac, la conservatrice, évalue renouvelé à 40 %.

La présentation a adopté les classiques cartels d’exposition, abandonnant donc les fascicules mis à la disposition du public.

Acquisitions et œuvres sorties des réserves

Le visiteur retrouve des œuvres emblématiques comme « L’Asie », pièce monumentale tissée en 1844 par la Manufacture Sallandrouze d’après le projet d’Amédée Couder, mise en dépôt par le Musée du Louvre à Aubusson.

Dans un tout autre style, les visiteurs découvrent pour la première fois dans le parcours de la Nef des tentures, dans la première salle, « Paradis », d’Anne-Laure Sacristie, grand prix 2019 des appels à création organisés par la Cité. Il s’agit en fait d’une installation composée de deux panneaux de tapisserie de 2 mètres sur 1,50 mètre chacun, de plaques de cuivre et de trois tortues en céramique posées sur le sol. Les tapisseries ont été tissées par l’atelier de Françoise Vernaudon. La création d’Anne-Laure Sacristie dialogue avec des tissages des ateliers de la Marche remontant au XVI e  siècle.

Autres œuvres réalisées à l’initiative de la Cité : les quatre tapisseries Miyazaki tissées (deux sont dans la nef, deux à l’étage). Pour l’heure, des pièces de la tenture Tolkien sont visibles à la Cité avant de prendre place cet été dans les salles du Centre culturel et artistique Jean-Lurçat pour l’exposition estivale (inauguration de 27 juin).

Les enfants de Jacques Cinquin et de Françoise Lardeau, après le décès de leurs parents, ont donné cinq tapisseries à la Cité de la tapisserie qui, en forme d’hommage, présente « Le 25 e anniversaire du cirque de Monte Carlo », une tapisserie caractéristique de l’œuvre de Jacques.

La Cité dévoile ses dernières acquisitions dont la monumentale « Traversée de la mer rouge », d’après Nicolas Poussin, « La chasse », l’une des trois tapisseries d’André Derain, ainsi que « La table de jardin », d’Odette Caly (don des Amis de la Cité).

Les créations récentes exposées à Angers

Des œuvres sont sorties des réserves dont le paravent de François Foureau présenté à l’Exposition des arts décoratifs de Paris en 1925, ou encore des tissages d’après Vasarely, André Masson… Dom Robert, Jean Lurçat, Gleb, Sonia Delaunay, Calder, Picasso sont également présents.

Les créations contemporaines sont peu représentées puisqu’elles seront exposées au Musée d’Angers du 4 avril au 5 janvier (« Aubusson, nouvelle génération, politique de création »).