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"L'erreur" de Le Pen sur Dati, le conseil de Pierre Charon à Macron pour Paris

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Les présidents et le Salon

Emmanuel Macron a d’ores et déjà donné rendez-vous au monde paysan : il sera présent pour l’inauguration du Salon de l’agriculture, le 24 février. Pour rien au monde il ne manquerait cette rencontre, comme tous ses prédécesseurs - on se souvient des shows de Jacques Chirac. Tous ses prédécesseurs, ou presque : l’ancien ministre de l’Agriculture Henri Nallet a raconté à son lointain successeur, Marc Fesneau, que François Mitterrand, pourtant sensible à la ruralité, n’avait jamais mis les pieds au Salon pendant les 14 ans de sa présidence.

Européennes : Le Drian ? Merci, mais non merci

Jean-Yves Le Drian, tête de liste Renaissance aux européennes ? L’hypothèse n’a cessé de gonfler ces derniers temps et Emmanuel Macron serait même "le premier" à titiller l’idée. Si le principal intéressé est flatté de voir que son nom revient en fanfare dans les bavardages politico-médiatiques, la rumeur l’agace tout autant. "Le président ne peut pas jouer ainsi avec les gens. Jean-Yves n’ira pas et personne ne peut le forcer à quoi que ce soit", s’étouffe-t-on du côté du vieux Breton. Ce dernier est occupé par sa mission d’envoyé personnel du chef de l’Etat au Liban pour aider à construire un consensus politique. Et quand il ne se trouve pas dans l’avion pour Beyrouth ou à Paris, Le Drian, 76 ans, profite de sa retraite (politique) en Bretagne où il a pu reprendre le vélo - sa passion - tout en regardant non sans curiosité les débuts du jeune Gabriel Attal à Matignon. Roulez jeunesse !

Le Pen - Dati : si j’avais su !

Le 10 juin 2020, dans la dernière ligne droite de la campagne des municipales, la déclaration n’était pas passée inaperçue. Sur France Inter, Marine Le Pen lance : "Si le choix est entre Madame Hidalgo et Madame Dati, à titre personnel si j’étais électeur à Paris, je voterais largement Dati plutôt qu’Hidalgo." Quatre ans plus tard, voici Rachida Dati ministre de la Culture d’Emmanuel Macron. "Chat échaudé craint l’eau froide !", dit-elle. La présidente du groupe RN à l’Assemblée promet qu’elle ne refera pas la même erreur aux prochaines municipales.

Mayotte : l’oubli d’Attal

Au séminaire gouvernemental, le 10 février, Gabriel Attal devait lister à ses ministres (enfin au complet) "les priorités des prochains mois". Problème : le Premier ministre en a oublié plus d’une. Le SNU a visiblement disparu de la liste des urgences, mais c’est surtout Mayotte qui a été zappée par le chef du gouvernement. Une tuile alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devait annoncer le lendemain la fin programmée du droit du sol sur l’île en proie à une intense crise migratoire. Fort heureusement, la nouvelle ministre déléguée aux Outre-Mer, Marie Guévenoux, est venue à son secours pour remettre le sujet au goût du jour. "Au titre des urgences, il me semble qu’il faut évoquer Mayotte", a-t-elle lancé à Gabriel Attal.

Macron : les conseils de Pierre Charon

Ce n’est plus un secret, le président de la République et la première dame apprécient l’ancien sénateur LR Pierre Charon, autant pour son talent de conteur que pour son sens politique. Quelques jours avant sa conférence de presse, Emmanuel Macron et l’ancien sarkozyste ont échangé tard dans la soirée sur un sujet essentiel : la loi Paris-Lyon-Marseille. Chargé de ce dossier quand il était secrétaire national de l’UMP, Charon a quelques bons conseils à prodiguer. Notamment celui-ci, qu’il a glissé au chef de l’Etat : "On ne peut pas faire des maires d’arrondissements des petits ducs. Chirac les appelait "les chapeaux à plumes". Il faut retirer les plumes des chapeaux !" En clair : en finir avec une fonction qui relève de la représentation plus que de la bonne gestion de la ville.

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