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RER métropolitains : Clermont va déposer un dossier de candidature avant fin mars

RER métropolitains : Clermont va déposer un dossier de candidature avant fin mars

Nouvelle étape dans le projet de « RER clermontois » : un dossier de candidature doit être déposé en mars pour une labellisation attendue avant l’été. A la Région Auvergne-Rhône-Alpes, on se dit confiant sur l’obtention de la labellisation. « Mais si on ne l’a pas, on avancera quand même », assure-t-on. Explications.

L’étoile ferroviaire clermontoise peut-elle avoir son RER métropolitain?? La question peut faire sourire, puisque la population auvergnate est loin d’atteindre celle de Paris. Elle est pourtant très sérieuse et pourrait se concrétiser d’ici la fin de la décennie. On devrait même savoir avant cet été si le projet « Clermont Auvergne », est retenu par l’État. Le dépôt de candidature pour la labellisation doit intervenir avant le 30 mars et le courrier arrivera à coup sûr en temps et en heure du ministère des Transports. Car l’Auvergne se met en ordre de marche pour être dans le bon wagon des RER métropolitains voulus par l’État. La première réunion du comité de pilotage du projet « Clermont Auvergne » a eu lieu début février. Ce « copil » réunit le pôle métropolitain Clermont-Vichy-Auvergne (*), le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, les cabinets mandatés par la SNCF et Frédéric Aguilera, le vice-président LR de la Région en charge des transports.

Ce dernier réunira en mars les représentants des cinq projets potentiels de RER métropolitains en Auvergne-Rhône-Alpes : Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Chambéry et donc Clermont. « Il faut qu’on en parle à cinq pour se mettre d’accord sur les grands objectifs. Et de là doit découler une signature de demande officielle », indique le maire de Vichy. Si le projet de l’Auvergne est retenu par l’État, il bénéficiera de l’expertise de la Société des grands projets. Fin décembre, la loi SERM (Service express métropolitains régionaux) a été promulguée. Elle fait évoluer les missions de la Société du Grand Paris, qui avait pour mission de créer les infrastructures autour de la capitale, pour devenir la Société des grands projets (SGP) et permettre la mise en place des futurs RER métropolitains, plus précisément SERM.

« Le projet clermontois, le plus simple à déployer »

En septembre dernier, lors du Conseil de planification écologique, qui s’est tenue à l’Elysée, Emmanuel Macron a fait mention de treize agglomérations susceptibles d’être retenues. Clermont ne faisant pas partie des treize plus grandes agglomérations de France, peut-elle croire en ses chances?? Lors de ses vœux, en janvier au Zénith d’Auvergne, le président de la Région, Laurent Wauquiez (LR), a donné sa réponse :

« On parle beaucoup de RER métropolitains. Très bien. Mais ce ne sera pas seulement Lyon, Bordeaux ou Marseille. Je me bats pour qu’il y ait le RER sur Lyon, mais je souhaite aussi qu’un projet soit porté sur notre territoire clermontois, qui serve à faire le trait d’union entre Issoire, Riom, Clermont et Vichy, et qui permette de créer un continuum. »

« Cela veut dire que même si nous ne sommes pas retenus par l’État, le projet se fera, veut croire Frédéric Aguilera. Même si je ne vois pas comment le gouvernement pourrait nous exclure, alors qu’il parle de renforcer les territoires. Donc on part du principe qu’on aura la labellisation, mais si on ne l’obtient pas, on avancera quand même. »

D’autant que le projet de Clermont « est celui qui serait sans doute le plus simple à déployer, puisque les investissements à réaliser reposeraient essentiellement sur la Région », poursuit le vice-président de la Région. Tant mieux, car l’enveloppe ne sera pas extensible : le volet transport du Contrat de plan Etat-Région qui doit être bientôt signé prévoirait moins de 300 millions pour tous les RER métropolitains d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Le comité de pilotage du projet « Clermont Auvergne » a demandé une étude au lendemain de sa réunion de début février, « car contrairement à d’autres territoires qui se sont lancés près les annonces de Macron, nous, cela fait un an et demi qu’on travaille sur le cahier des charges », insiste Frédéric Aguilera. Le pôle métropolitain travaille effectivement depuis deux ans au futur schéma directeur de l’étoile ferroviaire clermontoise. Pour une fois qu’elle a de l’avance en matière ferroviaire, l’Auvergne compte bien la conserver.

Laurent Bernard

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