"J’ai une mère et une sœur" : les déclarations de Rafael Nadal sur le féminisme font polémique
Blessé et éloigné des cours depuis plusieurs mois, Rafael Nadal continue d'apparaitre dans les médias et vient de devenir ambassadeur auprès de la fédération d'Arabie Saoudite, pays pourtant régulièrement mis en cause pour le non-respect des droits.
Interviewé dans l'émission El Objectivo sur la chaîne espagnole La Sexta, le mercredi 14 février, le roi de Roland Garros s'est mis sur une pente glissante en répondant à des questions sur le féminisme. S'il a d'abord estimé qu'entre hommes et femmes, "il doit y avoir les mêmes investissements et les mêmes opportunités", il a dérapé à propos de l'égalité salariale. "Les mêmes salaires ? Non, pour quoi faire ?", a-t-il répondu.
Nadal a assuré que "si vous me dites que le féminisme, c’est penser qu’un homme et une femme méritent exactement les mêmes opportunités, je suis féministe" mais il aussi regretté que le féminisme soit parfois poussé "à l'extrême". Il a ensuite tenté de se défendre à plusieurs reprises, de manière assez maladroite notamment en déclarant : "J’ai une mère et une sœur".
— El Objetivo (@ObjetivoLaSexta) February 14, 2024
Le champion espagnol a toutefois admis que l'Arabie Saoudite est "un pays qui est très en retard dans beaucoup de domaines".
Ces déclarations ont soulevé une vague de réactions indignées en Espagne. Le quotidien El Pais a vivement taclé Nadal dans son édito : "Ce moment est magnifique quand Nadal dit qu’il a une sœur et une mère. Espérons un ami gay, un voisin noir et nous aurions le forfait tout compris du gentleman pas encore déconstruit."