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Trafic de stupéfiants à Brive : ce que raconte le silence de trois jeunes dealers

Trafic de stupéfiants à Brive : ce que raconte le silence de trois jeunes dealers

Trois jeunes dealers, de 18, 19 et 22 ans, ont été condamnés ce vendredi 16 février, pour trafic de stupéfiants à Brive (Corrèze). Le 1er janvier, le trio avait été interpellé par une patrouille de la BAC dans le quartier de la gare, en possession de cocaïne, d’herbe et de résine de cannabis.

« Je veux garder le silence. » La phrase, prononcée par Aniss Amediaz, un des trois prévenus jugés, ce vendredi 16 février, par le tribunal correctionnel de Brive pour trafic de stupéfiants, résume à elle seule l’attitude des jeunes mis en cause, de 18, 19 et 22 ans : en dire le moins possible.

Les trois jeunes majeurs ont été interpellés le 1er janvier dernier, dans le secteur de la gare de Brive par une patrouille de la BAC. Après un premier passage, les policiers qui avaient constaté leur comportement étrange près d’un hall d’immeuble, avaient procédé à leur contrôle. Dans une poche contenant des kebabs, cinq capsules de cocaïne et du cannabis étaient découverts. Dans la voiture, les policiers mettaient également la main sur de la cocaïne, de la résine et de l’herbe de cannabis, dans une sacoche appartenant, à Marouane Le Chhab deuxième mis en cause.

2.335 euros de marchandises

Dans le coffre de la voiture de Sacha Kssiri, le troisième acolyte, une balance de précision et de l’emballage pour les stupéfiants étaient aussi mis au jour. Lors de l’audience, les explications des trois prévenus resteront très sommaires. « Garder le silence, ce n’est pas fuir ses responsabilités. Amediaz a dit au tribunal qu’il prenait à sa charge les faits. Aujourd’hui, il y a sa sœur dans la salle et il ne veut pas s’exprimer sur des choses qui lui font honte », a plaidé Me Marie Pierre Peis-Hitier. « On le voit sur les comptes en banques que ce ne sont pas eux à la tête du trafic. On le voit à leur silence, ils ont été briefés par les autres. Ils essaient de se protéger », a plaidé Me Aysun Baggul pour Sacha Kssiri.

Si les trois prévenus ont préféré ne pas s’étendre sur les faits de trafic de drogue qui leur étaient reprochés, les faits en revanche étaient assez parlants. Au total, 2.335 euros de marchandises ont été saisis : 70 grammes d’herbes, 61 grammes de résine et 21 grammes de cocaïne.

Des échanges évocateurs

Également, un témoin, arrêté en possession de cannabis à Uzerche, a confirmé qu’il achetait régulièrement de la drogue au trio, qui œuvrait entre la Corrèze et la Dordogne. Malgré le refus des prévenus de livrer leur code de téléphone, les appareils ont eux parlé. Des messages révélateurs de la nature des échanges. « T’as de la ‘C’ ? » « Elle est à combien l’olive ». Dans les deux cas, il est bien question de cocaïne. « C’est presque dommage qu’on n’ait pas plus d’explication aujourd’hui. Ils auraient été mis face à leurs propres contradictions », a relevé Émilie Lasbats pour le parquet.

Si les trois mis en cause étaient, à leur décharge, peu ou pas connus de la justice, leur premier passage sous les fourches caudines de la justice se soldera par un passage à la case prison. Amediaz a écopé de trois ans de prison ferme, Sacha Kssiri de deux ans de prison et Marouane Le Chhab de 18 mois de prison ferme.

Pierre Vignaud

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