World News in French

Le Syndicat de la critique affiche son soutien à Judith Godrèche

Judith Godrèche sur la scène de l'Olympia lors de la 49ème cérémonie des César © Stéphane de Sakutin / AFP
Suite au discours puissant de Judith Godrèche ce vendredi 23 février lors de la 49e cérémonie des César, le Syndicat français de la critique de cinéma a adressé une lettre ouverte à l'actrice et réalisatrice.
Judith Godrèche sur la scène de l'Olympia lors de la 49ème cérémonie des César © Stéphane de Sakutin / AFP

C’est peu dire que la prise de parole de Judith Godrèche a été le temps fort de la 49e cérémonie des César. Elle se demandait alors sur la scène de l’Olympia : “Depuis quelques temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ?” Le Syndicat de la critique a tenu à manifester son soutien à l’actrice en lui assurant que ses mots ont bien été entendus.

“Vos coups contre la porte blindée de l’indifférence cognent fort”

À travers ses nombreux témoignages, Judith Godrèche ne s’en est pas seulement prise à deux auteurs consacrés du cinéma français, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, mais a bien remis un cause tout un système de domination qui favorise les rapports de prédation à l’encontre des jeunes actrices. Dans ce milieu, elle vise également les critiques et les journalistes de cinéma, qui ont contribué à fabriquer la figure fantasmée de l’auteur et à l’auréoler de gloire.

Le Syndicat de la critique prend ainsi acte des paroles de Judith Godrèche : “Vous évoquez notre communauté, chère Judith, cette famille aux secrets et aux tourments enfouis que vous éclairez d’un faisceau cru de vérité. Nous, membres de la critique cinématographique, sommes également issus de cette famille que vos mots percutent.” 

L’institution marque sa solidarité avec l’actrice et réalisatrice : “Comme vous, nous aspirons à un jour nouveau, où aucun enfant, aucune jeune fille, aucun jeune homme ne sera contraint de vivre ses rêves de cinéma comme des cauchemars. Comme vous, nous rejetons l’idée que cet art que nous élevons si haut serve si bas de ‘couverture pour un trafic illicite de jeunes filles’.

Elle tient à affirmer qu’une véritable prise de conscience à bien eu lieu pour que ces rapports de force prennent fin : “Nous sommes là. Nous ne vous tournons pas le dos. Nous ne nous dérobons pas. Nous écoutons et nous entendons. Soyez assurée que vos paroles étouffées depuis tant d’années nous parviennent. Soyez certaine de la résonance soudaine qu’elles trouvent en nous, critiques de cinéma.

Читайте на 123ru.net