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Coupe de France : compos, préparation, engouement... Les dernières infos avant le quart de finale Puy Foot-Rennes

Coupe de France : compos, préparation, engouement... Les dernières infos avant le quart de finale Puy Foot-Rennes

Le Puy Foot (N2) va disputer le tout premier quart de finale de Coupe de France de son histoire, ce jeudi à 20 h 45. Face à lui se dressera le Stade Rennais (L1), l’équipe qui impressionne le plus, en France, ces dernières semaines. Pour vivre pleinement ce moment, les Ponots ne pouvaient pas rêver meilleur cadre que le stade Geoffroy-Guichard qui devrait accueillir près de 30.000 spectateurs. Chez le staff vellave, les joueurs ou les supporters, tout le monde rêve d’un nouvel exploit.

C’est tout un peuple qui se lance à l’assaut du stade Geoffroy-Guichard. À l’image de leur équipe, les dirigeants et supporters vellaves se sont montrés offensifs, dans les jours qui ont suivi l’annonce du quart de finale face au Stade Rennais, pour remplir le Chaudron.

Pendant une longue semaine, le suspense a duré pour savoir où se disputerait cette rencontre. Les dirigeants étaient tiraillés entre la sécurité financière et la volonté d’organiser une grande fête chez le voisin ligérien. « Le choix du cœur » l’avait finalement emporté sur la raison, comme l’expliquait Christophe Gauthier, mercredi 14 février. Le président avait tout de suite lancé un appel pour mobiliser le public altiligérien, mais aussi les copains stéphanois. Les supporters ont joué le jeu et prouvé que la bonne décision avait été prise. Lundi 19 février, en l’espace de 24 heures, plus de 15.000 billets avaient été vendus. Soit le seuil fixé pour atteindre l’équilibre et ne pas perdre d’argent. L’engouement a continué de s’épaissir et près de 30.000 spectateurs sont attendus au Chaudron, ce soir.

Une excellente nouvelle et quelque chose d’inédit pour le nouveau petit poucet de la compétition. Habitués à jouer devant moins de 1.000 spectateurs en championnat, les pensionnaires de National 2 vont vivre une soirée hors du commun pour des joueurs amateurs. « Je ne pensais pas qu’on allait ramener autant de monde, c’est magnifique. Cela donne envie de jouer au foot devant autant de public. Rien que quand il y a du monde à Massot c’est extraordinaire, alors là… », s’extasie Renald Xhemo.

Des habitudes bouleversées

Pour aborder le tout premier quart de finale de son histoire, Le Puy Foot a décidé de « changer le moins de choses possibles ». Stéphane Dief veut garder ses habitudes. Celles qui lui ont déjà permis de créer des surprises face à Dunkerque et Laval, deux équipes de Ligue 2, lors des tours précédents. Mais c’est inévitable, le quotidien de son groupe est bouleversé. La programmation du match le jeudi soir a obligé d’organiser une séance d’entraînement le dimanche. Tandis que la conférence de presse du mardi était délocalisée au salon VIP du stade Massot, pour faire la place aux caméras de Canal + et aux nombreux médias présents. Le jour J, le staff a aussi prévu de partir un peu plus tôt, pour prendre sa collation à Saint-Étienne, avant de se rendre au stade. « C’est pour éviter la circulation, il aurait été dommage d’arriver en retard (sourire) », justifie l’entraîneur.

On ne va rien changer, ça voudrait dire qu’on a peur

S’il y a bien une chose que la bande à Dief ne compte pas changer, c’est sa manière de jouer. Habituée à se porter vers l’avant, son équipe tentera encore d’imposer son style, dans la mesure du possible. « On ne va rien changer, ça voudrait dire qu’on a peur. À un moment donné on a des forces à faire valoir et avec ces forces-là, on peut avoir une petite chance. Mais évidemment que la qualité de notre adversaire va nous obliger à avoir beaucoup moins le ballon que d’habitude », prévoit l’entraîneur.

Et pour cause, en face des joueurs de quatrième division se présentera la meilleure équipe française de ce début d’année 2024, derrière le PSG. Rennes reste sur une seule défaite, face au Milan AC, lors de ses 13 derniers matchs. La semaine passée a été particulièrement marquante. Les Bretons ont battu Milan (3-2) en Coupe d’Europe, malgré leur élimination, avant d’aller faire match nul (1-1) au Parc des Princes face au PSG. Les coéquipiers d’Amine Gouiri, auteur d’un but splendide à Paris, tenaient la victoire dans la capitale jusque dans le temps additionnel, avant de concéder le nul sur un penalty litigieux. Une grande performance, surtout lorsqu’on sait que Julien Stéphan avait laissé quelques-uns de ses cadres sur le banc, comme Bourigeaud ou Terrier. « C’est une preuve de respect de leur part et ça montre l’importance qu’ils accordent à cette compétition », commente Stéphane Dief.

Le Puy est une équipe bien organisée et disciplinée

Le technicien ne s’y trompe pas. Si l’événement est exceptionnel, presque hors du commun, pour son groupe, c’est aussi un rendez-vous à ne pas manquer pour les joueurs de Ligue 1. « Le levier de motivation est très simple. C’est l’opportunité d’aller jouer une demi-finale de Coupe de France et dans une carrière c’est très rare », souligne Julien Stéphan. Depuis son retour en novembre, le Stade Rennais est devenu redoutable. L’entraîneur espère donc encore imposer sa loi. Au tour précédent, son collectif n’avait pas laissé espérer Sochaux (N1) en menant 4-0 à la pause, avant de l’emporter 6-1. L’entraîneur ne s’attend pas forcément à vivre le même type de partie et reste prudent concernant la qualité de son adversaire.

« Prendre ce match en référence serait une erreur. Il y aura une nouvelle histoire, face à une équipe qui doit être respectée comme une formation invaincue depuis 18 matchs et qui a sorti deux clubs de Ligue 2 », appuie le technicien breton. Avec son staff, ils ont déjà pu étudier les forces de l’adversaire et prennent cette rencontre très au sérieux. « Le Puy est une équipe bien organisée et disciplinée. Il y a des alternatives avec du jeu direct sur Adinany et ça s’organise bien autour de lui. Il y a un bon passeur derrière l’attaquant et des joueurs rapides sur les côtés. Ils ont logiquement battu Dunkerque et je dirai encore plus logiquement battu Laval parce qu’ils auraient pu mettre beaucoup plus de buts sur ce match », analyse Julien Stéphan.

Ces forces énumérées par son homologue, Stéphane Dief ne les connaît que trop bien. Débarqué cet été, l’entraîneur s’est appliqué à fonder une équipe, une âme et un projet de jeu en seulement quelques semaines. La mayonnaise a bien pris et tous les joueurs tirent dans le même sens. Le mot d’ordre est la disponibilité. Tout porteur de balle doit pouvoir trouver des solutions rapides grâce aux courses de ses coéquipiers. Ce soir, il faudra d’autant plus s’employer pour se sortir du marquage des Rennais, sur les quelques séquences de possession qui se présenteront. Que ce soit en termes d’efficacité, d’efforts ou de défense, il faudra tout faire comme d’habitude… En mieux encore?! « Il faut que nous soyons très bons et qu’eux soient très moyens », résume l’entraîneur du Puy Foot.

Pour que son souhait soit exaucé, il comptera sur le soutien de tout le peuple ciel et blanc, qui s’est mobilisé en masse. Croyant dur comme fer qu’il peut assister au plus grand exploit de l’histoire du football ponot.

Lucas Jacquet

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