Les Restos du coeur espèrent que la solidarité sera de nouveau au rendez-vous pour leur collecte

Les Restos du cœur organisent, ces vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 mars, leur traditionnelle collecte. Les bénévoles seront postés dans les différents supermarchés de la Haute-Loire, espérant que la solidarité soit, cette année encore, de mise.

Aux Restos du cœur de Brioude, la solidarité est au centre des missions. L’activité principale de l’association ? Distribuer des denrées alimentaires à ceux dans le besoin. À l’image de Stéphanie, mère de trois fillettes. « Je viens ici car je suis en intérim, donc j’ai des périodes de chômage. » Une fois le loyer et les charges payés, avec son mari, il ne leur reste pas grand-chose. « Vu l’inflation, les courses coûtent cher », regrette-t-elle.

En immersion avec les bénévoles des Restos du cœur à quelques jours de la collecte nationale

Alors, pour pouvoir faire manger sa famille, elle se rend, depuis deux ans, toutes les semaines aux Restos du cœur et une fois tous les 15 jours au Secours catholique. « C’est trop bon ici », sourit son aînée qui adore venir « pour le goûter ».

« Nous avons environ 300 familles bénéficiaires »

C’est pour des familles comme celles-ci que les Restos du cœur organisent, ces vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 mars, leur collecte alimentaire. « Aujourd’hui nous avons environ 300 familles bénéficiaires, ce qui représente près de 1.700 repas distribués chaque semaine », note Jacques Ginoux, le président de l’antenne de Brioude.

Un chiffre plus élevé qu’au Puy-en-Velay. Mais moins important que l’an dernier. « Cette année, on est sur le même barème financier que l’été, explique-t-il. Donc automatiquement, on a moins de monde. On a dû refuser des personnes et ça, c’est toujours difficile. Mais on leur explique pourquoi, la situation des Restos au niveau national, on les redirige vers d’autres associations comme Déclic, le Secours catholique, le Secours populaire, l’épicerie solidaire… Et ils comprennent. »

Pour remonter un peu la pente et espérer continuer à satisfaire le maximum de personnes, les bénévoles vont donc se poster pendant trois jours dans les supermarchés du territoire pour récupérer des produits nécessaires au quotidien (voir ci-dessus). « Cette collecte ne nous permet pas de tenir toute l’année, mais elle constitue un stock. »

Les stocks baissent

Dans les locaux des Restos, à l’étage où l’on accède par un élévateur flambant neuf, les rayons sont presque vides. Il ne reste plus beaucoup de paquets de pâtes, ni de conserves. Même chose pour l’hygiène féminine et l’hygiène tout court. « Tout au long de l’année, on récupère dans les magasins. Et on récupère bien. On a même augmenté les quantités distribuées. Par exemple, un point pouvait valoir trois ou quatre bananes, aujourd’hui c’est six ou sept. Et s’il nous reste encore des choses, au lieu de jeter on donne à d’autres associations », précise Jacques Ginoux.

L’an dernier, 8,873 tonnes de denrées avaient été collectées. C’était 24 % de plus que l’année précédente. « J’aurais signé tout de suite si j’avais su », se satisfaisait le président quelques jours plus tard. Il espère qu’à nouveau les donateurs seront au rendez-vous. « On sera posté aux entrées pour leur expliquer ce dont on a besoin et pourquoi. Ça sensibilise et crée du lien. »

Les Restos du cœur sont ouverts les mardis, de 10 heures à 11 h 30 et de 14 à 16 heures ; les jeudis de 9 heures à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 heures. Pour donner un coup de main lors de la collecte, contacter Jacques Ginoux au 07.70.99.01.30.

Maryne Le Goff