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Sur le Salon de l'agriculture, des vétérinaires pour veiller "24h/24" sur les animaux

Sur le Salon de l'agriculture, ils sont reconnaissables grâce à leur grande blouse verte. Dans le dos, onze lettres floquées. "Vétérinaire".

Pour la deuxième fois, Arnaud Triomphe a délaissé "trois jours, trois nuits" son cabinet de Bayeux, en Normandie, pour rejoindre la porte de Versailles. "Les journées ne sont pas prévues mais ça, ça ne change pas de d’habitude", glisse le professionnel. Il vient de faire un soin à un âne corse. Sous le hall équin, tout le monde a son numéro. "On est joignable 24 heures/24."

Sa "clinique" est garée sur le parking réservé aux professionnels. C’est ici qu’il stocke tout le matériel qu’il utilise au quotidien. "On gère un peu de tout : un cheval qui boite, qui s’est donné un coup, des problèmes respiratoires parfois parce qu’il fait très chaud la journée et froid la nuit. C’est très aléatoire. Tu peux ne rien faire pendant un jour ou deux, et le lendemain avoir trois coliques et des perfs à gogo à gérer."

Aloha Kakou To Alec Cooke Ace Cool, seul chien de l'Yonne au Salon de l'agriculture

Pendant toute la durée de l’événement, ils sont plusieurs vétérinaires à être présents auprès des bêtes et des éleveurs. Du côté des bovins, ils sont trois, accompagnés d’étudiants. "Eux, ils n’ont pas trop le temps de venir me voir, c’est plutôt l’inverse?! Ça se bouscule un peu pour eux alors parfois je vais donner un coup de main."

Une présence "rassurante" pour les éleveurs

Tous sont membres de la même association, la Société nationale des groupements techniques vétérinaires. "On vient là pour les contacts, pour les échanges. On rencontre aussi des institutionnels et ça nous permet de discuter de la filière." Et de ses enjeux. Dans l’Yonne, la problématique du manque de vétérinaires est largement présente. "Et c’est partout pareil, assure Arnaud Triomphe. Sur le terrain, on est un peu en souffrance. La profession a alerté depuis des années et maintenant, il faut le temps de former les jeunes." Optimiste, il prend le temps de répondre aux questions des visiteurs sur son métier. Qui sait.

Du côté des éleveurs, la présence d’un vétérinaire est "rassurante". L'Icaunaise Maëlys Diot est là pour la première fois avec Loganne de Marcilly, un trait auxois. L'aide entre éleveurs est largement présente et "pour faire les concours, nous sommes obligés de faire un certain nombre de vaccins, de bien travailler avec nos chevaux pour ne prendre aucun risque." 

L’acclimatation a pris quelques heures à sa jument et pour le vétérinaire, c’est "le plus dur à gérer" à l’arrivée. "Ce sont des animaux habitués à ça, ils sont très bien entourés par les éleveurs, par nous, ils sont archi chouchoutés, rassure Arnaud Triomphe. Ça réconforte peut-être un peu le public de voir que les animaux sont pris en charge, qu’il y a une présence, que l’éleveur n’est pas laissé seul non plus. Je pense que c’est important pour l’opinion publique."

Caroline Girard

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