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Coupe de France : adversaire du Puy, le Stade Rennais ne plaisante plus

Ce n’est pas le Paris Saint-Germain ni l’Olympique Lyonnais, comme en rêvait la majorité des Ponots au soir du tirage au sort des quarts de finale de la Coupe de France. Et pourtant, c’est un adversaire prestigieux qui se dresse face aux hommes de Stéphane Dief. Triple vainqueur de la vieille dame (1968, 1971 et 2019), le Stade Rennais Football Club (SRFC) s’est invité à la table des meilleurs clubs français depuis 2018. Finie l’image du « club de la lose » solidement accrochée aux crampons des Rouge et Noir. Les longues saisons sans véritables enjeux en Ligue 1 ont laissé place à une lutte régulière pour le très haut de tableau.

Le club compte dans les compétitions domestiques et commence même à se faire un nom aux quatre coins de l’Europe. D’ailleurs, sur la scène continentale, le Stade Rennais s’est constitué un joli CV en affrontant de grands noms du football européen. Pêle-mêle : Chelsea, Séville, Tottenham, Arsenal… La sixième campagne consécutive du SRFC - seul le PSG fait aussi bien sur la période en France - s’est stoppée la semaine dernière face au Milan AC, autre géant. Malgré une élimination logique, les Rennais ont battu les Italiens au retour (3-2). Ce qui constitue « la plus belle victoire de l’histoire européenne de Rennes », selon son jeune entraîneur, Julien Stéphan.

Un club à son apogée

Le tacticien, viscéralement attaché au club, n’est pas étranger à cet « apogée » rennaise. C’est sous sa coupe que le club a connu les plus belles pages de son histoire. À commencer par la saison 2018/2019. Le SRFC avait atteint, pour la première fois, les phases finales d’une compétition européenne et s’était arrêté en huitième de finale de Ligue Europa face à Arsenal. Un record pour le club. Mais surtout, il remporta, quelques semaines plus tard, la Coupe de France, 48 ans après son dernier trophée, face à l’ogre parisien. Le club de la capitale restait sur quatre succès de rang dans l’épreuve. Un séisme rennais. Depuis, les protégés de Julien Stéphan ont surfé sur ce succès et ont fait tomber d’autres barrières. À commencer par une participation historique pour la phase de groupe de la Ligue des champions lors de la saison 2020/2021. Une performance précédée par une autre tout aussi mémorable : celle d’avoir bouclé une saison sur le podium (3e). Une première aussi.

Investissements massifs

Des résultats positifs à mettre en relation avec des investissements de plus en plus conséquents. Soutenu par la famille Pinault, 28e fortune mondiale et propriétaire du club depuis 1998, le SRFC a fait sauter la banque ces dernières années avec de nombreux joueurs de talent achetés pour des sommes élevées : Gouiri 27 M (le plus gros transfert à ce jour) ; Le Fée et Kalimuendo 20 M ; Theate 19 M… Cette saison, le club a déboursé 81,5 millions pour se renforcer lors des mercatos estivaux et hivernaux. Le petit poucet altiligérien le sait, il ne joue pas dans la même cour : Le budget du Stade Rennais est de 100 M soit environ 100 fois supérieur à celui de son adversaire du soir. Un gouffre que joueurs et dirigeants ponots voudront gommer. Au moins le temps d’un match.

Mathis Eon

En chiffres

7

Sur huit quarts de finale joués au XXIe siècle, le Stade Rennais en a remporté sept.

2010

Date de la dernière élimination de Rennes par une équipe de 4e division. C’était face à Quevilly. C’est d’ailleurs la seule fois que les Bretons ont été éliminés par un club de ce niveau au XXIe siècle.

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