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Que sont devenues les stations de ski de descente du Puy-de-Dôme qui ont changé de vocation ?

Que sont devenues les stations de ski de descente du Puy-de-Dôme qui ont changé de vocation ?

Il ne s’en sort pas si mal, le Massif central. De la Montagne bourbonnaise aux confins de la Lozère, des Cévennes et du Pilat, en traversant les reliefs auvergnats, le démantèlement des équipements de ski de descente est déjà une histoire qui date... du siècle dernier ! On a retrouvé des histoires et des photos.

A quelque années exceptionnelles près, l’ennneigement n’est plus, depuis longtemps, de nature à faire vivre, partout, un tourisme exclusivement centré sur le ski alpin. Sur son site stations.fantômes, Vincent Simon identifie 24 de ces stations qui ont renoncé dans le Massif central, dont un nombre significatif dans le seul Puy-de-Dôme.

A Fournols

Dans les années 1960 à 1970, l’âge d’or de la glisse hivernale avait essaimé pylônes et remontées mécaniques sur tous les reliefs auvergnats. Un centre de vacances des PTT s’y est essayé même en Livradois, en dessous de 1.000 mètres d’altitude. On avait imaginé un « télécorde » installé à Fournols, pour hisser les skieurs de 945 et 980 mètres, avec même un pylône intermédiaire.

A La Croix-Morand

Quelques-uns se souviennent peut-être de deux téléskis et de deux télésièges biplaces. Photo Renaud BaldassinMais déjà, celui du puy de la Tâche préférait emmener les amateurs de randonnée et de vols libres en été. Le site est désormais revenu à son état nature, pour le plus grand plaisir des skieurs de randonnée et amateurs de raquette avec la neige, des traileurs ou randonneurs le reste du temps.

A Saint-Anthème.

Ce sont des propriétaires privés qui imaginent la « Haute station de la vallée des Supeyres », en 1968 : téléskis, chalets, buvette, local technique... Fin d’exploitation en 1981 et démontage des installations en 2007. Quand il y a de la neige, c'est désormais activités nordiques au col des Supeyres, Mais le Forez a toutefois conservé le site alpin de Prabouré.Station de Prabouré, à Saint-Anthème, ski et ski de fond, au soleil en 2013. 

Murat-le-Quaire

Ces espaces du Sancy gardent aussi la mémoire de deux téléskis et d’un village de vacances qui matérialisaient la station de la Banne d’Ordanche, dans les années 1970.La banne d'Ordanche et le Capucin. Photo Thierry Lindauer 

Rendue à sa naturalité, la Banne, avec son exceptionnelle vue à 360°, est désormais une destination prisée des randonneurs en godillots l’été ; en raquettes ou en peau de phoque quand la neige s’installe.

A La Tour-d’Auvergne

La commune a, pour un temps, géré un domaine à partir de 1963 ; Chambourguet avait trois téléskis.

Mais ici, le principe de réalité économique a précédé la conscience du changement climatique. En 1996, l’activité de descente a été abandonnée : l’enneigement n’était pas assez fiable, et la station voisine de Chastreix-Sancy était en concurrence pour capter un tourisme limité.Quand il neige... 

Les téléskis sont démontés en 2007 et le secteur a investi d’autres espaces touristiques : domaine nordique et activités de pleine nature, escalade, VTT, en randonnées entre lac et sommets...Et quand il ne neige pas. Photo Richard Brunel 

Le site de la mairie affiche même crânement sa météo-dépendance. « Ici, pas de canons à neige ni de neige artificielle. Lorsque l’enneigement le permet, vous skierez sur des sites enneigées naturellement sur les domaines nordiques du Guéry et de la Stèle à La Tour-d’Auvergne. Les ouvertures sont donc conditionnées aux chutes de neige. Un régal pour les yeux et les spatules ! ».

Au Chambon-des-Neiges

La dernière, et la plus ambitieuse des stations de ski de descente fermées dans le Sancy, avait installé jusqu’à neuf remontées mécaniques sur les pentes exposées au Nord-Est du massif.

La station du Chambon-des-Neiges a longtemps tenté de résister au faible enneigement : canons à neige, création d’une nouvelle entrée du domaine baptisée Chambon 1.400...

Ancienne station de ski du Sancy, les trois vies de Chambon-des-neiges

Il n’y aura pas de saison à l’hiver 2001-2002. Les installations sont démontées en 2008, mais le syndicat intercommunal qui la portait choisit de lui insuffler une nouvelle vie.Le 26 fevrier 1996, ambiance ski de piste. Photo Jean-Louis GorceAnnées 2000, au bonheur de la liberté en ski de rando, vers le puy des Crebasses. Photo. S. SantrainPlusieurs établissements y accueillent désormais avec bonheur un autre genre de visiteurs, été comme hiver. Les espaces rendus à un tourisme de pleine nature ont donné raison à ceux qui ont osé démonter quand il était temps.

Comment faire du biathlon sans neige : l'hiver se réinvente entre ski et activités hors neige à La Stèle

Anne Bourgesanne.bourges@centrefrance.com

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