Le tire-fesses SNCF, ça existe : cette gare en bas des pistes permet aux skieurs de faire fondre leur empreinte carbone
Scientifiques et professionnels du ski s’accordent sur un point. Dans une station, ce n’est pas la neige artificielle qui pollue le plus, mais le transport, comme pour la plupart des pratiques touristiques. Il existe des solutions, telles que cette gare SNCF unique en France.
Le cabinet Utopies a réalisé une étude datée de février 2022 pour l’Ademe, selon laquelle 52 % de l’empreinte carbone d’une journée au ski dépend du mode de transport des skieurs. Un « poids prépondérant » qui diminue dès lors que la voiture individuelle reste au garage : venir skier en train (puis en bus) permet d’émettre quatre fois moins de CO2.
En bas des pistes, le transport collectif convient donc d’être privilégié. L’association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) ne demande que ça.
Abandonner la voiture individuelle« Aujourd’hui, 89 % des Français utilisent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de vacances en hiver », déplorait-elle en 2022, constatant que « l’accès en transports en commun pour venir séjourner à la montagne relève du parcours du combattant », et revendiquant « une amélioration notable et rapide de l’offre de trains ». Si celle-ci « était mieux adaptée », 51 % des Français « seraient prêts à passer le cap ».
Dans le Massif central, le Lioran (Cantal) dispose ainsi d’une longueur écolo d’avance. « La gare du Lioran est la seule gare de France dotée d’un accès direct aux pistes de ski en descendant du train », certifie la SNCF. À moins de 100 mètres des rails, un tire-fesses remonte les voyageurs vers le cœur de la station. Il n’y a qu’à chausser au bord de la voie ferrée.
Le tire-fesses SNCF du Lioran (Cantal). Photo William Duran.
Beaucoup d’Aurillacois (à 40 km de là) en profitent, mais pas seulement : des Brivistes aussi (140 km), voire des Limougeauds (200 km). Et bientôt des Parisiens, avec le retour du train de nuit Paris-Aurillac ?
Romain Blanc
Follow @rmnblanc