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Les Corréziens fans de ski contraints de choisir entre moins skier ou aller plus loin

Les Corréziens fans de ski contraints de choisir entre moins skier ou aller plus loin

Les fans de ski sont bien conscients qu'ils ne peuvent plus assouvir leur passion comme avant avec le manque de neige. Des Corréziens entre résignation et recherche de solutions.

Face au manque de neige qui se fait sentir d'année en année, les skieurs corréziens adaptent leurs pratiques.

Des fans de la montagne se tournent vers la rando

« Il y a quelques années, on pouvait aller skier quand on voulait de Noël à fin mars, sans se poser de question. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas avec un enneigement aléatoire : on a ainsi changé de période. On ne part plus à Noël, où il y a de moins en moins de neige, mais plutôt en février », explique Christian Gaut, qui skie depuis tout petit et continue d’aller au Lioran par « tradition corrézienne » ou dans les Pyrénées.

Et tant pis s’il n’y a pas de neige. « C’est dramatique, mais on ira toujours à la montagne en hiver même si on ne peut pas skier, poursuit le Briviste. Je ne vais pas aller dans les Alpes, faire 1.500 km et payer beaucoup plus cher?; et je n’attends pas des stations qu’elles dépensent de l’énergie pour créer de la neige synthétique : je préfère changer de pratique, notamment la rando. »

Les clubs misent sur les séjours dans les Alpes

En fan de ski, Pascale Jarrige, originaire des Vosges, n’imagine, elle, pas arrêter le ski : « J’ai mis mon arrière-petit-fils de 3 ans sur les skis cet hiver. J’ai envie de continuer à lui apprendre à skier, à lui donner le goût de cette pratique, raconte cette Briviste de 62 ans. Le ski, c’est la nature, le grand air, des valeurs (respect de partager la piste, challenge…). »

Ça me fait de la peine que ça disparaisse ou que ça devienne un sport de luxe.

 

Vice-présidente du ski club briviste, elle et d’autres membres continuent à se rendre, certains week-ends, au Lioran « sans être assurés d’avoir de la neige?! » Le club de Brive mise ainsi sur le séjour d’une semaine dans les Alpes en février, souvent à Chamonix. « Dans 4 à 5 ans, on ne fera peut-être qu’une ou deux sorties par an, dans les Alpes, au lieu d’aller régulièrement les week-ends dans le Cantal. Mais il faut trouver des subventions pour aider les gens à payer le coût du séjour qui augmente. »

Le ski et le climat : notre enquête

Même constat du côté du ski club d’Ussel, qui propose notamment d’apprendre à skier aux enfants via une sortie dans les stations du Sancy, de décembre à fin mars. « Mais cette année, notre première sortie de la saison 2023-2024, c’était le 14 janvier?; les saisons se raccourcissent, précise Franck Schroeder, vice-président du Ski club qui compte une centaine d’adhérents (contre 200 il y a quelques années). Il reste cependant pas mal d’enfants inscrits car nos tarifs sont intéressants?; mais c’est plus dur d’attirer les ados qui ont envie de plus de neige?! »

Vers des alternatives à la neige

Le club d’Ussel mise également beaucoup sur son séjour annuel dans les Alpes : « Dans les stations d’altitude, on est quasi sûr d’avoir de bonnes conditions pour skier, mais c’est plus loin et plus cher, précise Franck Schroeder. Au final, on skiera moins souvent?; les mordus de ski feront eux l’effort d’aller dans les Alpes. »

Globalement, les responsables de club « se questionnent beaucoup, comme le constate Pascale Jarrige. Pour faire survivre le club, on a pensé au ski sur l’herbe ou sur les aiguilles. Ça n’intéresse pas beaucoup les adhérents adultes car ce n’est pas du tout la même sensation mais, en formant un moniteur, ça peut peut-être attirer les enfants qui débutent. » 

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