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Loup, chat forestier, pie grièche grise, cigale... Il est possible d'observer ces espèces dans le Puy-de-Dôme

L’une des missions du Parc naturel régional (PNR) du Livradois-Forez est de recenser la faune et la flore présente sur le territoire. Sur son site Biodiv’Livradois-Forez, il est indiqué que 4.044 espèces sont installées dans la région. Certaines le sont depuis plusieurs générations, quand d’autres commencent tout juste à migrer.

Des espèces en voie de disparition

Depuis plusieurs années déjà, la pie grièche-grise est un oiseau menacé par la modification des terrains, due à de nouvelles pratiques agricoles. Nichant dans les haies et les bocages, elles sont grandement affectées par les changements des paysages de campagne. Parmi les 2.000 couples répertoriés sur le territoire national, 95 % sont présents dans le Massif Central, et particulièrement dans le bassin d’Ambert. C’est pourquoi le PNR soutient la mise en place d’un plan d’aides à la conservation des haies et des prairies, à destination des agriculteurs, dans l’espoir d’aider à la reproduction de l’espèce.

Des espèces qui migrent à cause de l’augmentation des températures

Le changement climatique aussi modifie les habitudes de la faune et de la flore. Avec le réchauffement des températures, des espèces issues de la côte méditerranéenne remontent à l’intérieur du territoire. La présence d’une espèce de cigale, la cigale rouge, a par exemple été confirmée du côté de Valcivières. L’élanion blanc, un petit rapace plutôt ibérique, s’est lui aussi établi depuis quelques années sur la plaine des Varennes, entre Lezoux et Bort-l’Étang.

Des espèces qui se développent grâce à des actions humaines

Si certaines espèces parviennent à survivre grâce à la migration, toutes ne sont pas si chanceuses. Depuis les années quarante et l’utilisation massive de produits phytosanitaires, 60 % des espèces d’insectes auraient disparu, et environ 50 % des oiseaux et des espèces marines. En multipliant les actions, les organismes luttant pour la préservation de la faune et de la flore parviennent parfois à inverser la tendance. @Pierrick DelobelleDans le Livradois-Forez, la loutre et le castor d’Europe se portent par exemple bien mieux depuis les années soixante-dix. Cette amélioration de la qualité de vie des deux espèces va de pair avec l’amélioration de la qualité de l’eau, pour laquelle le Parc a grandement milité.

D’anciennes espèces qui reviennent dans le Livradois-Forez

D’autres animaux, qui avaient déserté le secteur forezien reviennent peu à peu depuis quelques années. En cause, l’augmentation des surfaces forestières depuis les années 1850. Le retour des bois entraîne le retour et la prolifération de mammifères de la famille des ongulés, comme les sangliers, les cerfs, ou encore les chevreuils. Et logiquement, celle de leurs prédateurs. C’est ainsi que le loup, qui avait disparu de l’hexagone à cause de persécutions orchestrées dans les années trente, semble amorcer son retour dans le Livradois-Forez.Depuis 15 ans, le PNR collecte des traces de son passage sur le territoire. Pour preuve, en mai 2023, du côté de Lezoux, un éleveur de moutons a subi une attaque. Suspectant là l’œuvre d’un animal sauvage, il a décidé d’installer un piège photos, lui permettant de découvrir que l’agresseur n’était autre qu’un loup des Alpes.

Si l’animal se reproduit dans le Livradois-Forez depuis deux ans, Jean-Claude Corbel, chargé des espèces du PNR, tempère : "Il faudra au moins une décennie à l’espèce pour s’installer définitivement, et encore plus pour se répandre."Fanny Rodriguez

Pour découvrir les différentes espèces présentes sur le territoire, rendez-vous sur ce site.

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