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Deux jeunes hommes condamnés pour des violences dans un supermarché, à Clermont-Ferrand

Deux jeunes hommes condamnés pour des violences dans un supermarché, à Clermont-Ferrand

A deux reprises, des jeunes Clermontois ont semé le chaos dans un supermarché, arrivant ivres et frappant les employés. Ils étaient jugés en comparution immédiate, ce lundi.

Les deux scènes ont en commun une extrême violence. Et un même décor, le supermarché Auchan de la rue des Chanelles, à Clermont-Ferrand. Le 26 février dernier, quatre jeunes hommes, fortement alcoolisés et drogués aux dires des témoins, tentent d’y dérober des bouteilles d’alcool.

Une cheffe de caisse intervient. L’un des membres du quatuor lui assène un coup de poing avant de prendre la tangente avec ses acolytes. L’histoire en reste là. Jusqu’au week-end dernier. Le samedi 9 mars, vers 10 heures, dans ce même commerce, deux jeunes clients terminent leurs courses.

Le directeur du magasin frappé

La caissière qui s’occupe d’eux est formelle. Ce sont les mêmes qui ont semé le chaos dans les rayons, le 26 février. Alerté, le directeur leur intime de ne plus mettre les pieds dans son supermarché. Ces derniers ne l’entendent pas de cette oreille. L’un d’eux délivre aussitôt quatre coups de poing au responsable.Deux autres employés viennent à son secours. Le deuxième indésirable leur balance son sac de courses puis les frappe avec sa banane. Le duo prend ensuite la fuite en voiture, non sans avoir dégradé la porte vitrée du magasin à coups de pied et de pierre.

Repérés un peu plus tard, en ville, par un témoin, ils sont interpellés par les policiers dans un bus. L’un à 24 ans, son ami, 26 ans. Tous d’eux viennent de Mayotte, ont des problèmes avec l’alcool et peinent à s’insérer."Je suis sincèrement désolé, tout cela n’aurait pas dû arriver", soupire l’auteur des coups de poing face au tribunal, où lui et son comparse sont jugés, en comparution immédiate. Tout comme son voisin de box, le jeune homme reconnaît les faits de samedi, mais pas ceux du 26 février.Pour Gaëlle Bonaldi au parquet, les prévenus sont bien les auteurs des deux séquences.

"Ce sont des faits d’une violence parfaitement gratuite, sur des personnes qui se trouvent sur leur lieu de travail. On imagine très bien la peur que les victimes ont dû ressentir."

Pour l’un, déjà condamné quatre fois pour violences, elle veut une peine équivalent à 18 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Pour le second, au casier vierge, 12 mois avec sursis probatoire."Le 9 mars, le directeur aurait pu éviter cette situation en appelant la police", nuance Me Yann Fauconnier, avocat du premier. Lui et sa consœur, Me Justine Gandon, avocate du second, estiment qu’il n’y a pas assez d’éléments pour établir les faits du 26 février.

Interdits de magasin

Ce n’est pas l’avis du tribunal qui condamne Moustali Daroueche à un an de prison ferme, avec mandat de dépôt et son ami à neuf mois assortis d’un sursis probatoire. Tous deux ont l’interdiction de paraître au supermarché Auchan des Chanelles.

Olivier Choruszko

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