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Les infirmiers sont en colère

Les infirmiers sont en colère

Une trentaine d’infirmiers et infirmières libéraux du secteur du Cendre ont fait signer une pétition, lors d’une opération escargot, au rond-point Charles-de-Gaulle, car « l’avenir de leur profession est menacé ». En deux heures, 1.200 signatures ont été récoltées.

Les infirmiers sont dans l’urgence et estiment que « l’avenir de leur métier serait en péril ». Ces professionnels de santé dénoncent « un manque de reconnaissance tant par leur profession en elle-même que par sa rémunération. Nous sommes un maillon essentiel de la chaîne de santé ».

Lourdeur administrative

Le collectif souligne « on s’est donné au maximum pendant la période Covid mais on n’a pas bénéficié du plan Ségur, alors qu’on a tout fait pour éviter autant que faire se peut des hospitalisations ».

Les infirmiers notent aussi qu’« Il n’y a eu aucune revalorisation du coût des actes depuis 2009. La lourdeur administrative croissante n’arrange rien : on subit une pression constante des caisses d’assurance maladie ».

Ces professionnels argumentent aussi qu’« entre l’instauration d’un système de forfait lié à la dépendance qui n’est pas adapté à la pratique de la profession et à la personne dépendante et l’interprétation des soins selon une nomenclature complexe qui est interprétée de façon subjective selon l’interlocuteur, le travail est de plus en plus pénible ».

Julie Réveil, maman de deux enfants en situation de handicap, est venue soutenir ce mouvement en expliquant que « grâce aux infirmiers libéraux, ses enfants n’ont pas besoin d’aller constamment à l’hôpital, ils se sentent en confiance ». Elle-même « se sent en sécurité par la venue des infirmières à domicile »

« Une étude démontre que 58 % des cabinets finiront par fermer. Pourtant, souligne Claire Volpi, infirmière libérale, la pénibilité physique et psychique, les contraintes, la lourdeur administrative, seraient supportables si nous n’étions pas confrontés à cette invisibilité ».

La transmission du flambeau ne peut qu’être difficile dans ce contexte, « les jeunes arrivants ne veulent pas se sacrifier devant ce manque de reconnaissance et de moyens. Alors la question se pose : qui s’occupera des patients à domicile ?  ». 

manifestation

Rendez-vous. Mardi 19 mars, une manifestation est prévue à Clermont-Ferrand, devant la caisse primaire d’assurance maladie, rue du Clos-Four, et une autre au plan national, à Paris le 4 avril.

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