Se former aux premiers secours en santé mentale à Moulins

Salariés, membres d’associations, soignants ou retraités, venus à titre personnel ou à titre professionnel, six personnes ont participé, lundi et mardi, à la première formation de l'association Premiers secours en santé mentale (PSSM) organisée à Moulins. 

Le droit à la santé mentale

La santé mentale est un droit pour tous et c’est une question de santé tout court. "Nous abordons les troubles bipolaires - troubles de l’humeur alternant épisodes dépressifs et maniaques (se caractérisant par une surexcitation, un sentiment de toute puissance) ; les troubles psychotiques (dont la schizophrénie, se traduisant par une perte contact avec la réalité) ; le trouble dépressif (une pathologie marquée par l’anxiété) ; les intentions suicidaires", explique Florence Tuffigo, formatrice agréée PSSM. Quant au burn out, "il est la conséquence d’un épisode dépressif ou anxieux".

Une méthodologie

Face à ces troubles, la première main tendue est capitale et c’est souvent celle d’un ami ou d’un collègue. D’où l’importance de savoir comment réagir.

Nous avons une méthologie, baptisée “aérer”. C’est un plan d’action en cinq étapes : approcher, écouter, réconforter-informer, encourager (à aller vers un professionnel), renseigner sur les autres ressources disponibles. Au terme de ces deux jours, chacun repart avec un manuel, un certificat de secouriste en santé mentale, une attestation de réalisation. C’est une formation citoyenne, très accessible

Ne pas juger

"Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est juger la personne, la brusquer, la culpabiliser", ajoute-t-elle, rappelant qu’il existe un numéro national, le 114, pour les crises suicidaires.

Ces secouristes en santé mentale peuvent devenir des référents auprès de leurs collègues et de leur hiérarchie.(*) Une formation avait eu lieu en avril 2023 à Bourbon-l’Archambault. 

 

Programme né en Australie dans les années 2000, étendu ensuite aux 27 pays de l’Union européenne, Premiers secours en santé mentale est une formation de deux jours. L’objectif est d’atteindre 750.000 secouristes d’ici 2030 (ils étaient 100.000 en février 2024). Renseignements : ici

Pascal Larcher