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Tsurune : quand le tir à l’arc dans l’anime fait voyager l’esprit à travers le temps

Le charme nostalgique de “Tsurune” : une exploration de l’identité japonaise à travers le kyudo

Dans une ville sans nom, à la frontière de la vie urbaine et rurale, se trouve un lycée ordinaire où l’art martial du kyudo, ou tir à l’arc japonais, est au cœur de “Tsurune” de Kyoto Animation. Actuellement à la fin de sa deuxième saison, “Tsurune: The Linking Shot”, disponible sur HIDIVE, transcende le genre classique des animes sportifs en plongeant le spectateur dans un monde de nostalgie rêveuse.

La beauté visuelle de “Tsurune” réside non seulement dans les scènes d’action dynamiques des flèches en vol mais aussi dans le soin apporté aux détails de chaque décor, qu’il s’agisse d’un centre sportif local ou d’une salle de classe de lycée. L’histoire de Minato Narumiya, qui retrouve le chemin du kyudo après un accident tragique, est rendue d’autant plus puissante grâce à l’attention méticuleuse du réalisateur Takuya Yamamura et de son équipe talentueuse.

Le récit sportif dans l’anime peut sembler simple à première vue, mais “Tsurune” enrichit cette trame avec une philosophie plus profonde, liant le kyudo à une quête d’identité japonaise face à la modernité et à la mondialisation. Cette recherche d’authenticité se manifeste à travers des décors magnifiquement composés par la directrice artistique Shoko Ochiai, dont le travail antérieur inclut des projets acclamés tels que “Violet Evergarden” et “Sound! Euphonium”.

La nostalgie restauratrice au cœur de “Tsurune”

Contrairement à la nostalgie réflexive, souvent évoquée par les remakes de séries populaires des années 80 ou 90, “Tsurune” s’engage dans une nostalgie restauratrice. Ce type de nostalgie ne se contente pas de revisiter le passé pour le plaisir; il cherche à reconstruire ce qui est perçu comme étant perdu. Dans le cas de “Tsurune”, il s’agit d’une identité japonaise que l’on craint disparue avec la modernisation et l’influence croissante de la globalisation.

Le cadre, une ville anonyme inspirée de lieux réels de la ville de Nagano, ainsi que la minutieuse attention portée aux détails quotidiens par Ochiai et Azumi Hata, coloriste du projet, contribuent à créer un sentiment de nostalgie intentionnelle. Que ce soit à travers les couloirs d’école baignés de lumière, les sanctuaires locaux ou même les distributeurs automatiques au coucher du soleil, “Tsurune” invite à une réflexion sur notre rapport au passé et à l’identité collective.

L’art du kyudo comme vecteur de nostalgie

En plaçant l’art du kyudo au centre de son récit, “Tsurune” ne se contente pas de présenter un sport traditionnel japonais; il utilise le kyudo comme un moyen d’explorer des thèmes de discipline, de spiritualité et d’identité nationale. Les mouvements précis, l’esthétique et même les sons associés au kyudo sont autant d’éléments qui renforcent cette nostalgie restauratrice, offrant une fenêtre sur une forme d’identité japonaise classique.

“Tsurune” réussit à créer un monde d’une beauté presque surréelle, tout en touchant à une nostalgie familière et profondément humaine, prouvant que la recherche d’identité et la connexion au passé peuvent enrichir notre croissance personnelle et collective.

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