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Cléopatre Darleux, la gardienne des Bleues, voit son rêve olympique s'éloigner

Cléopatre Darleux, la gardienne des Bleues, voit son rêve olympique s'éloigner

Gardienne de l’équipe de France de handball depuis 2008, Cléopatre Darleux vient de retrouver le terrain après plus d’un an d’absence. Mais son avenir en club comme en sélection, à quatre mois des Jeux, s’écrit en pointillé.

« Avoir rejoué, c’est déjà une victoire. » Mardi 12 mars, en conférence de presse d’avant-match avec son club de Brest, Cléopatre Darleux a évoqué son retour sur les terrains, le vendredi précédent, contre Mérignac en Ligue Butagaz (victoire 37-30). Un gros quart d’heure de jeu qui marque enfin un retour à la normale, ou presque, pour la gardienne internationale, à l’arrêt forcé durant plus d’un an en raison d’une sévère commotion cérébrale.

« Une victoire. » Un mot qui n’est pas galvaudé par celle qui, à 34 ans, a touché l’or olympique (2021) et mondial (2017) durant sa carrière. Un premier ballon dans la tête, en décembre 2022, puis des chocs successifs, dans les deux mois qui suivirent, ont failli mettre un terme prématuré à son parcours.

La sportive, mais aussi et surtout la mère de famille, était victime de violentes céphalées qui la handicapaient dans son quotidien. Le protocole initial, qui prévoyait trois mois de pause, s’étirera un an avant le feu vert médical, mi-janvier. Pour une reprise progressive qui s’est donc concrétisée le 8 mars.

Pas retenue pour le rassemblement d'avril

« J’ai eu des périodes vraiment compliquées, des hauts et des bas. Je n’avais aucune certitude », a rappelé Cléopatre Darleux, qui s’est accrochée à son rêve de Jeux olympiques dans les moments les plus sombres. Mais Paris 2024, c’est dans quatre mois, et le train des Bleues n’a pas attendu l’une de ses locomotives pour s’élancer.

La native de Mulhouse a vu à la télé ses coéquipières partir à la conquête du monde, en décembre. « Ça m’a surmotivée que l’équipe de France ait performé. Le 20 décembre (trois jours après la finale gagnée 31-28 contre la Norvège, Ndlr), j’étais à l’entraînement et depuis je ne me suis pas arrêtée », a-t-elle souligné, avant de préciser qu’elle avait échangé récemment avec le sélectionneur Olivier Krumbholz.

Ce dernier ne l’a pas convoquée pour le prochain rassemblement des Bleues, du 31 mars au 7 avril, avec deux matchs (l’Italie et la Lettonie) sans enjeu pour la qualification – déjà assurée – à l’Euro 2024. Un rendez-vous qui se prolonge, dès le lendemain, pour un groupe potentiellement élargi de seize à vingt joueuses, par un stage de préparation olympique à Clermont-Ferrand, avec un duel contre la Roumanie programmé dimanche 14.

Brest ne devrait pas prolonger son contrat

Il est somme toute logique que le sélectionneur se prive d’un élément qui n’a joué que seize minutes en treize mois et qui n’est pas en capacité d’enchaîner (Darleux ne figurait dans le groupe brestois qui disputait un match de championnat mercredi 13 mars à Saint-Amand-les-Eaux).

Mais cela confirme que le temps pourrait manquer pour Cléopatre, alors que son club, leader de D1, s’apprête à aborder un 8e de finale de Ligue des champions à haut risque contre Ferencvaros avec la paire de gardiennes en place depuis le début de la saison.

Les Bleues décrochent une troisième couronne mondiale face à la Norvège

Surtout, l’équipe de France a prouvé lors du Mondial qu’elle pouvait s’appuyer sur son tandem Laura Glauser - Hatadou Sako. Et comme la sélection olympique ne comptera que quatorze membres, il n’y aura pas de troisième gardienne. Sauf blessure, la présence de Cléopatre Darleux à Paris semble donc compromise.

Comme, peut-être, la suite de sa carrière puisque le président de son club, Gérard Le Saint, a laissé entendre qu’elle ne serait pas conservée la saison prochaine, alors que son contrat arrive à échéance. Installée à Brest depuis 2016, la reine Cléopatre se prépare à vivre, encore, des semaines déterminantes.

Sébastien Devaur

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