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Transport aérien : le trafic passagers des aéroports français n’a pas encore retrouvé son niveau de 2019

Lemoci 

C’est la principale tendance ressortant des statistiques de trafic présentées le 13 mars par l’UAF (Union des aéroports français) : le trafic passagers poursuit son redressement, tiré par l’international, mais n’a pas encore renoué avec son niveau d’avant crise sanitaire, étant inférieur de 7,3 %. Même chose pour le fret avionné, encore inférieur de 8 […]

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C’est la principale tendance ressortant des statistiques de trafic présentées le 13 mars par l’UAF (Union des aéroports français) : le trafic passagers poursuit son redressement, tiré par l’international, mais n’a pas encore renoué avec son niveau d’avant crise sanitaire, étant inférieur de 7,3 %. Même chose pour le fret avionné, encore inférieur de 8 % à son niveau de 2019.

En 2023, 198 680 952 passagers commerciaux ont été enregistrés dans les aéroports français, selon le bilan dévoilé le 13 mars par l’UAF. Il a progressé de 14,2 % par rapport à 2022 (+ 25 millions de passagers supplémentaires) mais reste inférieur de 7,3 % à son niveau d’avant-crise pandémique.

Parmi les principales tendances mises en exergues par l’UAF, la poursuite de la pénétration du trafic des compagnies à bas coûts se poursuit : il représente 43,2 % du trafic métropolitain (35 % en 2019), et pèse désormais plus de 70% du trafic total de 17 des 37 aéroports métropolitains sous revue en 2023 (pour seulement 11 aéroports en 2019). Le bilan de l’UAF couvre 37 aéroports métropolitains auxquels s’ajoutent 15 plateformes Outre-mer.

Autre tendance forte : la progression du trafic international de passagers, plus forte que la tendance moyenne avec +20,2 % par rapport à 2022, bien que restant encore dessous de son niveau de 2019 (-2,8%). Il représente désormais 77 % du trafic de la France métropolitaine en 2023 (contre 74 % en 2019). Une progression qui contraste avec le repli du trafic domestique (-1,7%) qui est encore loin de son niveau de 2019 (- 20,8 %). Le trafic domestique est notamment plombé par le recul du trafic dit « radial », entre Paris et la province, seules les lignes entre Paris et Nice faisant exception.

Le fret avionné en repli de 3,1 % en 2023

L’UAF commente peu l’évolution du fret avionné mais livre quelques chiffres dans son bilan. Là encore, les résultats montrent un redressement du trafic mais il subit en 2023 l’impact de la crise inflationniste et son niveau reste inférieur à celui d’avant crise pandémique (- 8 %).

Ainsi, le volume total 2023 s’est établi à 2 244 103 tonnes (t), en recul de 3,1 % par rapport à 2022. Les aéroports de Paris se taillent la part du lion avec près de 83,9 % du total, malgré un repli de 2,2 %. Le reste est réparti entre les autres aéroports métropolitains (13,3 %, en repli de 6 %) et ceux d’Outre-mer (2,8 %, en recul de 14,2 %).

Enfin, les résultats du trafic restent contrastés entre les plateformes. Les plateformes parisiennes représentent plus de la moitié du trafic des aéroports métropolitains (53,6% du trafic, une proportion égale à celle de 2019). Avec encore des marchés long-courriers perturbés, notamment du côté de l’Asie, l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle est toujours en retrait de 11,5% par rapport à son trafic de 2019, tandis que celui de Paris-Orly, plus tourné vers le court et moyen-courrier, a lui dépassé son trafic de 2019 de 1,4%. Au total, les deux plateformes parisiennes ont accueilli près de 100 millions de passagers, soit 92,3% du trafic de 2019.

Les grands aéroports régionaux, qui représentent plus du tiers du trafic métropolitain, affichent pour leur part des résultats hétérogènes en fonction de leur exposition au trafic domestique et low-cost. En forme, l’aéroport de Paris-Beauvais a passé cette année pour la première fois la barre symbolique des 5 millions de passagers (+41,6% par rapport à 2019). Néanmoins, aucun des autres grands aéroports régionaux n’a excédé son niveau de trafic de 2019, à l’exception de Marseille (+6,4%). L’aéroport de Nice Côte d’Azur s’en approche (-2,0% par rapport à l’année 2019), mais les cinq autres grands régionaux n’ont pas encore rattrapé leur trafic pré-crise. Ce phénomène s’explique, notamment, par la perte de la liaison vers Paris-Orly pour l’aéroport de Bordeaux et par le repli d’Air France pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac (-18,9% par rapport à 2019).

Dans ce contexte, l’UAF plaide pour la protection des ressources des aéroports régionaux, dont certains sont en difficulté en raison de la baisse du trafic. «  Aujourd’hui, afin de répondre aux besoins de mobilité aérienne des Français et aux défis du changement climatique, nos aéroports doivent réussir tout à la fois leur transition énergétique et leur transformation numérique et gagner le pari de la qualité de service, souligne Thomas Juin, président de l’UAF, cité par le communiqué de l’UAF. Il faut donc leur laisser les capacités financières pour investir en réformant le cadre de la régulation aéroportuaire et en abandonnant toute idée de fiscalité nouvelle sur les aéroports. La taxe sur les infrastructures de transport de longue distance est donc le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Le risque est là de se retrouver dans une dizaine d’années avec des infrastructures aéroportuaires vétustes et dépassées au détriment de l’attractivité de la France et de ses territoires ».

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