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[Nos grands entretiens] L’interview que nous donnait Alain Bashung en 1998

Si j’ai voulu te rencontrer, Alain, c’est tout simplement parce que tu m’aides à vivre. En ces temps difficiles et frileux où les hommes avancent péniblement, fourbus de tant de contraintes et d’indifférence, il m’est souvent arrivé, la rage au cœur, de hurler en silence « Réalité, réalité, position exemplaire ». Plus tard, ta propension illimitée à l’étonnement et à la découverte, ta farouche indépendance, tes volte-face m’ont séduit. Mais ce qui me touche le plus, c’est que tu es encore « cousu d’enfance ». Car, comme tous les enfants qu’on a laissés seuls, tu aimes raconter des histoires. Tu adores aussi briser les réveils pour mieux les remonter. Tu as souvent fait des bêtises pour qu’on te gronde, puis qu’on t’embrasse. Tu t’es caché sous la table et tu as joué aux Indiens pour sortir de ta réserve. Comme Antoine Doinel, tu as fait les quatre cents coups. Puis tu as grandi. La vie, cette garce impavide, t’a fait du gringue. Tu l’as mordue et griffée avant de la prendre. Elle t’a giflée, la joue te cuit encore quelquefois. Depuis, tu connais les vertus du silence qui est aussi conversation. Alors voilà, je vais faire court, te dire qu’un peu grâce à toi je suis devenu volontaire.

Etre interviewé par un non-professionnel n’est pas une expérience habituelle pour toi, comment le prends-tu ?

Alain Bashung ­- Je suis toujours flatté quand quelqu’un souhaite me rencontrer parce qu’il aime bien ce que je fais, que ce soit un autre artiste, un journaliste ou, comme toi, un type qui achète mes disques. Dans ce cas précis, je prends ça comme une conversation informelle avec quelqu’un qui aime bien la musique, comme si nous nous étions rencontrés dans un bistrot et qu’on s’était mis à parler ensemble.

Toi-même, as-tu déjà eu envie de rencontrer quelqu’un que tu admirais ?

Je ne suis pas très friand de ce genre d’expérience. Je préfère admirer de loin. Je peux tout à fait me contenter d’apprécier les choses sans essayer d’en percer le secret, d’aller voir derrière. Je n’aime pas trop toucher à ce qui est de l’ordre du fantasme, sans doute par crainte de le briser…

Mais, justement, n’as-tu pas l’impression d’être toi-même un peu fantasmé par certains de tes fans ?

Je crois que c’est le but, et c’est bien comme ça. Je ne suis pas obsédé par la volonté de ramener à tout prix le fantasme à des choses cartésiennes… Prétendre être concret ne m’intéresse pas vraiment, même si ça ne m’empêche pas d’avoir une vie concrète par ailleurs. En même temps, j’ai du mal à me voir du dehors. Un type qui a un peu d’ambition cherche à s’extraire des clichés qui l’emprisonnent, et c’est toujours frustrant de se voir réduit à trois adjectifs. D’un autre côté, ça peut devenir un moteur qui t’oblige à sortir de tes harnais pour prouver que tu peux incarner des choses plus complexes. Cela dit, en tant que fan, ça ne m’a jamais intéressé de pousser trop loin le voyeurisme. Quand j’écoute un disque, c’est l’émotion qu’il me procure qui prime. Le reste, on fait avec (sourire)…

Lorsque tu as rencontré Serge Gainsbourg pour l’album Play blessures, n’essayais-tu pas d’approcher une idole, un mythe ?

La différence, c’est justement que j’y allais pour travailler avec lui, pas uniquement pour lui dire mon admiration. En ayant le privilège de le fréquenter au quotidien pendant quelques mois, je pouvais me rendre compte de certaines choses qui échappent lorsqu’on rencontre les gens furtivement. J’ai pu ainsi m’apercevoir que lui aussi était en proie au doute, qu’il lui arrivait d’être totalement désespéré, malheureux, mais qu’il faisait aussi beaucoup d’efforts pour passer outre, pour aller de l’avant, avec une très grande exigence envers lui-même. Avoir un projet commun est beaucoup plus révélateur que n’importe quelle discussion. En général, je me méfie assez des conversations.

Avec Jean Fauque, ton parolier, on te sent en totale osmose.

Je crois plutôt que c’est l’espace de non-compréhension qui fait qu’on peut travailler ensemble. L’un peut compléter l’autre ou l’aider à se surpasser… En fait, plus ça va, plus j’ai l’impression qu’on ne se comprend pas du tout. On est bourrés de malentendus. Je crois que les actes, en l’occurrence les chansons, sont faits pour qu’on se définisse un peu, qu’on se compare avec l’autre. Mais notre association reste un mystère total. On a toujours des surprises. Il arrive qu’il y en ait un qui déçoive l’autre, qu’on se mette à penser un truc du genre « Tiens, je ne le voyais pas comme ça après tant d’années ! » (rires)… En règle générale, je suis toujours surpris par l’écart de compréhension entre les êtres. Alors on fait des choses pour essayer de se comprendre. L’art est important pour tenter de se comprendre, ça n’est jamais une distraction pure. Il sert à comprendre la vie, tout ce qui va au-delà de l’analyse, à se projeter dans le futur.

En début d’année, tu as signé avec Fantaisie militaire un de tes albums les plus accomplis et ambitieux et, paradoxalement, il n’est suivi d’aucune tournée. Pourquoi ?

Après Chatterton, j’avais beaucoup tourné mais je n’ai pas envie que ça devienne systématique. Je pourrais faire beaucoup plus de concerts mais je crois que ce serait au détriment des gens qui viennent me voir car je ne veux pas me retrouver à faire les choses mécaniquement. Actuellement, je ne me sens pas dans une situation où il y aurait suffisamment de surprises, il faudra pour ça que j’enchaîne d’abord avec un autre album, histoire d’avoir assez de nouvelles chansons pour provoquer un espace de liberté, trouver un rythme particulier. En attendant, je préfère me consacrer à autre chose, tourner dans des films ou connaître d’autres expériences jusqu’à ressentir un véritable manque, et là, repartir à nouveau.

En concert, tu sembles te découvrir en même temps que les spectateurs te découvrent.

(Sourire)… C’est exactement ça. Et c’est d’ailleurs la meilleure des choses qui puissent m’arriver. Au bout d’un moment, lorsqu’on connaît ses tics, on peut les éviter et être toujours en situation de naïveté, être surpris soi-même d’être là. Ce que je raconte ne nécessite pas une mise en scène hollywoodienne avec des effets spéciaux ou des choses appuyées, donc tout doit passer par une espèce de magie. Or, je ne peux pas produire ou avoir la prétention de produire une sorte de magie si je ne suis pas moi-même un peu magique. J’ai donc intérêt à ne pas me montrer trop fréquemment.

Un paradoxe, en ce qui te concerne, c’est que, en devenant homme public, en t’exposant, tu deviens invisible. Cocteau disait « Plus ils cherchent à me rendre visible, et plus je deviens invisible. »

Ça peut apparaître en effet comme un paradoxe, mais ce n’est pas une volonté manifeste. C’est vrai qu’on peut se cacher en étant tout à fait devant (sourire)… C’est plutôt une manière de raconter des choses à des gens sans pour autant les secouer. Je parle très peu, donc je suis très fier qu’ils me comprennent sans que j’aie à expliquer trop les choses.

Avec Fantaisie militaire, il y a eu une espèce d’adhésion quasi immédiate, instantanée. As-tu l’impression que tes auditeurs ont évolué, qu’il n’y a plus besoin d’avoir un tube pour que les gens découvrent un album sur sa longueur ?

Sur Chatterton, qui était un disque assez difficile d’accès, c’était souhaitable qu’un tube permette aux gens d’y entrer. C’est ce qui s’est produit avec Ma petite entreprise. Est-ce que les gens ont compris tout l’album avec cette chanson ? Je ne sais pas. Cette fois, l’album était sans doute plus évident dès le départ et c’est pour ça que ça a fonctionné. C’est le genre de mystères qu’on aura toujours du mal à expliquer. Ça provient peut-être du rapport entre les mots et les sons qu’il y a derrière, à la façon de présenter les choses… Peut-être que c’était limpide et cohérent au bon moment. Je crois plutôt à ça, à une certaine cohérence.

Un des événements majeurs de l’année musicale, à mon sens, c’est l’album de Mark Hollis…

Je suis d’accord. J’ai toujours beaucoup aimé les disques de Talk Talk et particulièrement l’album Laughing stock. Le bassiste, qui a joué sur mon dernier album, m’a raconté qu’ils avaient mis un an pour l’enregistrer. Certains des musiciens n’ont pas souhaité aller jusqu’au bout de peur de devenir fous. Il y avait des bobines entières qui tournaient en permanence pour aboutir à une seule chanson, pour arriver à capter une sorte de magie. J’ai trouvé ça paniquant et rassurant à la fois. J’adore ce genre d’album qu’on peut faire en un an, ou en une nuit, sur les nerfs.

Es-tu toi-même tenté par ce genre d’expérience plus radicale ?

Ce serait l’attitude la plus honnête. Ce qui me motive, c’est d’avoir des envies soudaines, de me dire que j’ai raison dans l’instant. J’ai eu comme ça des périodes où j’avais besoin d’exprimer très vite des choses, où on était encore dans une sorte de terrain vague. Aujourd’hui, j’essaie surtout de réunir des éléments pour que les choses s’organisent de manière plaisante, qu’elles soient accomplies et pas seulement mises bout à bout. Des fois, il peut se passer pas mal de temps avant que j’aie une nouvelle excitation. Je rêve par exemple de faire un album le temps d’un week-end. Profiter de la technologie en jouant avec, c’est bien, mais j’aime aussi avoir des instants avec peu de choses entre les mains. Au bout du compte, il n’y a que l’émotion et la bizarrerie qui m’intéressent vraiment. J’adore fabriquer un truc que je ne comprends pas encore… Je me dis parfois que tout a déjà été fait, et moi, ce dont j’ai envie, c’est justement aller là où personne n’a encore jamais mis les pieds. J’attends par exemple que le progrès soit suffisamment avancé pour que les choses se fassent sans même avoir besoin d’appuyer sur un bouton, juste en disant « Je veux ça, je veux ça », et hop, on l’a tout de suite (rires)…

Il y a quelqu’un que je trouve assez proche de toi dans l’esprit, c’est Robert Wyatt. Je rêve d’une collaboration entre vous deux.

Wyatt est un type extraordinaire, un compositeur et un mélodiste de génie. Il a fait des choses il y a plusieurs décennies qui sont encore des chefs-d’oeuvre modernes, que l’on peut écouter comme s’ils avaient été enregistrés la semaine dernière. En voilà un qui a essayé de faire quelque chose qui n’existait pas auparavant et qui y est parvenu. Quant à collaborer avec quelqu’un qui a une aussi forte personnalité, ce n’est pas très évident. Il faudrait qu’on parvienne à digérer l’apport de l’un et l’autre pour arriver à quelque chose d’intéressant, sans qu’on ait l’impression d’avoir empilé les choses sans unité. Au bout du compte, je me demanderais sûrement si c’est mon disque ou le sien, si c’est son talent, le mien ou les deux ajoutés. J’aurais surtout peur de lui avoir volé quelque chose. Il faut que ce soit un échange voulu, pas un viol. C’est délicat tout ça. Si un jour, par hasard, sans avoir provoqué la rencontre, il se passe quelque chose, alors pourquoi pas ?

As-tu déjà pensé à écrire autrement que sous le format chansons ?

Très honnêtement, je ne sais pas si j’en suis capable. Je crois que ce format me correspond tout à fait, ou alors il faudrait que je trouve une nouvelle forme d’écriture, comme Olivier Cadiot, qui a écrit pour Rodolphe Burger et aussi une chanson sur mon dernier album. Il m’a expliqué comment il avait démarré, en écrivant des petits poèmes du genre « Robert a froid, il serait mieux à la maison ». L’idée lui est venue en compulsant de vieux livres de grammaire pour enfants avec des phrases très courtes, pour apprendre à parler. Sur le coup, on peut trouver ça ridicule, et puis on les lit plusieurs fois et ça devient presque magique. Ça fait comme une petite musique dans la tête, c’est léger et ouvert à toutes les interprétations. Il a trouvé cette façon d’écrire. Il la vit et l’assume bien… Peut-être qu’un jour, je trouverai à mon tour un truc aussi radical. C’est toujours difficile d’essayer de se lancer dans quelque chose de totalement singulier.

Ce qui t’intéresse avant tout, c’est de défricher ?

Oui, oui, je ne trouve pas forcément et ce n’est pas vraiment ça qui importe. Il faut que j’aie le sentiment d’avancer ou de régresser mais, avant tout, d’être en mouvement.

Faire l’acteur te permet de rester en mouvement ?

C’est quand même assez épisodique, mais c’est vrai que j’ai pas mal tourné ces derniers temps.

N’as-tu pas l’impression que ton image en tant que chanteur influe sur les rôles qu’on te propose ?

Certains réalisateurs me contacteront parce qu’ils auront vu ma tête dans un clip, c’est inévitable, mais d’autres auront une attitude plus intéressante, ils voudront jouer sur un contraste ou un contre-emploi de moi-même et parviendront à faire oublier le chanteur. Ce qui me plaît davantage, c’est quelqu’un qui se dit « Tiens, ce type m’intéresse parce qu’il trimballe un vécu. Rien qu’en le regardant, on peut imaginer des tas de choses qui ne sont pas directement compréhensibles » (sourire)… Dans un scénario précis, avec un dialogue construit, un personnage qu’on n’arrive pas à définir tout à fait peut être intéressant.

T’a-t-on déjà proposé des rôles plus légers, type comédie, ou plus physiques ?

Je viens de terminer deux films, je ne sais pas encore ce que ça va donner. Pour moi, faire une comédie, c’est aussi une manière de dire que je ne me prends pas au sérieux. Je prends au sérieux ce que je fais mais je ne suis pas constamment ténébreux (rires)… On peut très bien être un type qui aime chanter des choses avec une certaine profondeur, beaucoup de rigueur, et être aussi un parfait déconneur. Ce n’est pas du tout incompatible pour moi, heureusement…

Pour le film d’Aline Issermann, L’Ombre d’un doute, tu disais t’être inspiré de Montgomery Clift.

J’adorais ce mec. Il avait l’air possédé par une dimension un peu tragique. Il y avait également quelque chose de très moderne dans son visage. Je ne me suis pas inspiré de lui comme d’un modèle à suivre, parce qu’il vaut toujours mieux aller puiser dans ses propres réserves, mais comme s’il s’agissait d’un sujet un peu dur, penser à lui me permettait de survoler le sujet, de rêver. Je me souviens d’un film où il jouait le rôle d’un curé lié par le secret de la confession (La Loi du silence d’Hitchcock) et, dans le film d’Aline, le type avait aussi un secret. Les choses du passé sont parfois si lourdes, on peut tellement les écraser pour se persuader qu’on ne se souvient plus, on les enfouit très loin… Montgomery Clift m’a peut-être aidé à trouver une petite musique qui m’a guidé pour le film.

Récemment tu as tourné au Mexique. As-tu rencontré le fantôme de Robert Mitchum ?

On le cherchait partout (rires)… En étant là-bas, j’ai compris pourquoi à l’époque les Américains venaient au Mexique pour décompresser. Il y avait de la tequila, il y faisait très chaud, il y avait des femmes, une espèce de moiteur… C’était un bon moyen pour s’évader de l’American way of life, de la consommation effrénée. Il restait au Mexique quelque chose de pas trop calculé, on y venait sans doute pour s’y perdre. Des types comme Hemingway ont fait pareil. La luxure est dans l’air, il y a un taux d’humidité terrible, il suffit d’un verre de tequila pour créer une espèce d’alchimie… Certains Américains viennent se réfugier là parce que leur pays ne les intéresse plus.

Tu as participé à l’album en hommage à Jacques Brel, Aux suivants, pourquoi avoir choisi Le Tango funèbre ?

Je trouvais que c’était une chanson presque positive… Il disait d’une manière assez cynique « Voilà, quand je serai crevé, vous allez vous comporter comme des minables… » Les autres chansons sont des chansons où il raconte sa médiocrité ou celle des autres, ses pertes de dignité, des trucs très violents pour un homme. J’écoutais ça quand j’étais gamin, ça me faisait quelque chose, mais je sentais confusément que je ne pouvais pas tout comprendre avant d’avoir vécu, avant d’avoir pris des baffes dans la gueule, affectives ou sociales… Plus tard, j’ai commencé à comprendre. C’était terrible et tellement juste…

Ton fils, Arthur, il écoute quoi ?

Il fait comme beaucoup de gamins, il est passé par différents stades. De Nirvana au rap. Et puis, un jour, il est arrivé et il m’a demandé « Au fait, tu connais Aretha Franklin ? » Hé oui, je connais Aretha Franklin, ça avait l’air de l’étonner. Dernièrement, il s’est mis à écouter des disques français.

Sur le plan discographique, qu’est-ce qui t’a le plus touché cette année ?

J’aime toujours Miossec, j’ai beaucoup réécouté Scott Walker. Mark Hollis bien sûr.

Massive Attack ?

Ah non ! Ça ne m’a rien fait du tout, Massive Attack…

Y a-t-il un événement politique qui t’ait particulièrement marqué ?

Je suis un peu effaré parce que je quitte la France de temps en temps et, quand je reviens, il y a toujours Le Pen et Millon. C’est assez terrifiant, le fascisme qui s’installe, tranquille… Face à l’impuissance. Lorsque, tout à l’heure, tu me demandais si j’avais eu envie de rencontrer des personnalités, il y a quelqu’un que j’ai tenu à rencontrer à une ou deux reprises, c’est Albert Jacquard, le scientifique. Un jour, on m’avait demandé de faire quelque chose contre le racisme et j’ai voulu simplement lui poser la question : « Y a-t-il de vraies différences entre les races ? » Et Jacquard m’a répondu : « La seule différence humaine qui existe, c’est entre les hommes et les femmes… Dans leur constitution physique, il y a des différences plutôt agréables et complémentaires. »

A une époque, tu as participé à des associations et des concerts contre le racisme.

Oui, ça m’a fait mal. Ça m’a complètement désespéré. Plus on en parlait, plus ça s’installait. Les pourcentages grimpaient au fur et à mesure qu’on dénonçait cet état des choses. Je ne crois plus au pouvoir des artistes pour faire évoluer les choses. C’est d’une grande perversité. Quand un artiste aujourd’hui prend ce genre d’engagement, on dit tout de suite que c’est pour son image, qu’il fait un numéro et ça n’ira pas plus loin. C’est comme le retour à l’ordre moral, l’interdiction de fumer, les brimades au quotidien, on ne peut plus discuter. Cela dit, il faut que le type qui me trouve indésirable comprenne que je peux lui foutre une balle entre les deux yeux.

Si tu n’avais pas été chanteur, dans quel autre domaine aurais-tu pu t’accomplir ?

Explorateur ou maquereau, un truc dans le genre. Mais l’exploration, aujourd’hui, c’est un peu difficile. Ou alors il faut aller très loin.

Propos recueillis par Alain Plaisant

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