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Une campagne de dépistage VIH et hépatites proposée à 1.100 patients du centre de santé fermé par l'ARS à Brive

Une campagne de dépistage VIH et hépatites proposée à 1.100 patients du centre de santé fermé par l'ARS à Brive

Dans le prolongement de la fermeture du centre Asclépiade, à Brive (Corrèze), "pour des manquements graves aux règles d'hygiène", l'ARS Nouvelle-Aquitaine annonce, ce jeudi 14 mars, qu'une campagne de dépistage VIH et hépatites va être organisée, en particulier pour les patients qui y ont subi des soins dentaires.

C'était malheureusement prévisible compte tenu, notamment, "des manquements graves aux règles d'hygiène" qui avaient conduit la direction générale de l'ARS Nouvelle-Aquitaine à décider de sa fermeture définitive, le 22 janvier 2024.

1.174 patients invités à se faire dépister

Dans un communiqué, publié ce jeudi 14 mars, l'Agence régionale de santé indique qu'à la suite de la fermeture du centre de santé Asclépiade, à Brive – décision sans précédent en Corrèze –, une campagne de dépistage VIH (le virus du Sida) et des hépatites B et C va être proposée aux patients de la structure "pour prévenir le risque infectieux".

En tout, l'ARS et l'Assurance maladie ont recensé 1.174 patients suivis par le centre. Tous sont invités à participer à ce dépistage, "sur la base du volontariat", "en particulier ceux ayant subi des soins dentaires", soit "environ 1.100 patients", précise le communiqué, tout en assurant que "ce risque infectieux reste faible".

Quelles démarches pour les personnes concernées ?

"Chaque patient concerné sera informé individuellement, par courrier, des modalités du dépistage et des conditions de prise en charge", détaille l'ARS. Elle ajoute qu'elle financera "le reste à charge pour les patients ne disposant pas d'une mutuelle afin d'éviter toute avance de frais".

Les patients pourront faire ce dépistage dans un laboratoire de leur choix, après consultation de leur médecin traitant. "En l'absence de médecin traitant, les patients seront invités à se présenter au CEGIDD-CLAT de Brive ou de Tulle". Autrement dit, le Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic, et Centre de lutte anti-tuberculeux.

Par ailleurs, l'ARS souligne que les "laboratoires d'analyses médicales et les médecins du département seront également informés avec l'appui, pour ces derniers, du Conseil départemental de l'ordre des médecins".

En revanche, aucune mention n'est faite d'éventuelles complications qui auraient pu découler de ces soins douteux.

Courrier. L'ARS indique que l'ensemble des patients suivis à Asclépiade, ont d'ores et déjà tous été informés par courrier de la fermeture définitive du centre de santé. Et de préciser que "308 patients sans médecin traitant vont faire l'objet d'une attention particulière de l'Assurance maladie afin de garantir la continuité de leur prise en charge".

"La sécurité des patients n'était plus garantie"

Pour rappel, avant sa fermeture définitive, le 22 janvier dernier, le centre de santé de la rue Moissan, à Brive, avait déjà fait l'objet d'une première suspension immédiate et totale de ses activités, le 28 décembre 2023, avec "mise en demeure de remédier aux manquements constatés sous quinze jours".

Cette première décision faisait suite à une première inspection réalisée le 11 décembre 2023 par une équipe composée "d'inspecteurs, de médecins et de pharmaciens". Elle avait mis en lumière des "manquements graves à la qualité et à la sécurité des soins".

Interrogée par La Montagne, le 7 mars dernier, l'ARS listait "de constats successifs de non-maîtrise du risque infectieux, de l’absence de stockage de déchets de soins, d’inadaptation au niveau de l’hygiène des locaux, de présence de produits et matériels périmés" ou encore "de défauts dans la traçabilité des produits et de l’absence d’équipements nécessaires à la pratique d’activités médicales".

Un dentiste suspendu cinq mois, puis radié

Avant cela, une première sanction avait été prise à l'encontre d'un des deux dentistes de ce centre de santé associatif ouvert au mois de mars 2022.

Au cours de l'été dernier, il avait été suspendu d'exercice pour une durée de cinq mois, avant d'être entendu la chambre disciplinaire de la 1re instance de l’ordre des chirurgiens-dentistes "qui a pris la décision de le radier".

Dans son communiqué, l'ARS ne précise pas non plus si d'autres sanctions pourraient être prises à l'encontre, notamment, du médecin généraliste ou de l'autre chirurgien-dentiste du centre de santé.

Michaël Nicolas

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