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"Monsieur Miller pouvait avoir des propos vraiment déplacés" : l'université Paris 8 savait-elle ?

Au moins une alerte aurait été transmise par une ancienne collaboratrice auprès de la direction de l'établissement Paris 8.

Il y a quelques semaines, une enquête visant Gérard Miller a été ouverte à l'université Paris 8 où le psychanalyste a enseigné, de 1995 à 2017, révèlent nos confrères de Franceinfo. "Le parquet a reçu, à ce jour, six signalements, dont celui de deux anciennes étudiantes de Paris 8", précise la rédaction du journal.

Un "dossier à la direction"

Selon l'enquête Franceinfo, au moins une alerte a été effectuée par une ancienne collaboratrice auprès de la direction de l'établissement. "Alerte qui a été ignorée", précise France info.  Elle visait à dénoncer "les comportements déplacés de Gérard Miller envers ses étudiantes". 

"J'ai donné un dossier à la direction à l'université en évoquant également des dires de certaines étudiantes qui disaient que, dans les cours, monsieur Miller pouvait avoir des propos vraiment déplacés sur quelles pratiques sexuelles elles avaient, et si elles pratiquaient la fellation."

"À la suite de cette réunion, la direction a fait comprendre qu'on allait faire comme si ça n'avait pas existé, car ils avaient peur de se retrouver dans un livre ou dans une pièce de théâtre", précise l'ancienne collaboratrice qui a fini par changer de poste. 

"Il a glissé sa main..."

Un autre témoignage a également été recueilli par Franceinfo, celui d'une étudiante, qui, en 2003, s'était inscrite au cours de Gérard Miller sur Freud. À la fin d'un de ces cours, lui avait demandé de rester pour discuter.

 "Il nous a ensuite proposé avec une amie de venir chez lui. Au départ, je ne voulais pas trop y aller, mais mon amie a insisté", raconte Marion à nos confrères de Franceinfo. Une fois chez lui, le psychanalyste demande alors aux deux jeunes femmes de s'asseoir sur un lit. Gérard Miller s'est assis entre elles deux, "il a mis les bras autour de nos épaules et sa main a glissé vers ma poitrine. Donc là, on a décidé de partir, on ne voulait plus rester chez lui", affirme-t-elle. On était choquées, avait une vingtaine d'années."

Tout en assurant n'avoir reçu à ce jour aucun signalement, la direction de l'université de Paris 8, interrogée par Franceinfo, a assuré "prendre très au sérieux ces révélations dans la presse. La prise en charge des victimes et le suivi des situations sont notre priorité."

E.R.

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