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De "Canal+ gay" à chaîne porno, le destin ébranlé de Pink TV

Têtu 

[Histoire des médias LGBT] Lancée au milieu des années 2000, la chaîne de télévision Pink TV, destinée aux LGBT, proposait émissions culturelles, télé-réalité et porno. Son modèle économique, fragile, eut raison de cet équilibre hors norme.

En 2004, il y a vingt ans, les gays et les lesbiennes avaient leurs journaux (têtu· et Lesbia en tête), leur radio, Fréquence Gaie ; il ne manquait qu'une télévision pour boucler la boucle médiatique. C'est chose faite le 25 octobre à 20h40 : "Bonheur, bonheur, bonheur… parce que derrière une bonne nouvelle se cache souvent une mauvaise nouvelle, voici la bonne mauvaise nouvelle du jour : c'est l'ouverture de Pink TV !" annonce tout sourire Éric Guého, le premier animateur de la chaîne à apparaître sur l'écran.

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Le JT de TF1 – actionnaire de la chaîne – diffuse un compte à rebours avant son lancement, puis montre la fête au Palais Chaillot qui accompagne l'évènement. Pascal Houzelot, PDG et initiateur de Pink TV, a convié le gratin parisien : la meneuse de revue Line Renaud, la joueuse de tennis Amélie Mauresmo, le maire de Paris Bertrand Delanoë, la chanteuse Zazie, etc. Les participants, dont certains sont même recalés à l'entrée, viennent célébrer ce jour présenté comme historique pour les gays et les lesbiennes. Pour la première fois en France, une chaîne leur est dédiée. "On avait l'impression que ça allait apporter une vision différente, qu'on allait en parler. On se disait que c'était un moment important et que ça allait être une chaîne importante, se souvient Florence d'Azémar, ancienne présidente de l’Ardhis, chroniqueuse dans l'émission Le SetJe me souviendrai toujours du vent de liberté qu'on a ressenti. À l'antenne, c'est la première fois que je n'avais pas le sentiment de jouer un personnage.”...

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