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Réunion du Secrétariat exécutif de l’Apr : Macky Sall confie le parti à Amadou Mame Diop

La réunion du Secrétariat exécutif national de l’APR n’a pas dissipé les nuages qui assombrissent les rapports entre Macky Sall et son candidat Amadou Bâ. Au cours de la rencontre, le chef de l’Etat a posé un acte qui relègue l’ex-PM aux seconds plans. Il a, en effet, confié le parti à Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale. Ce mercredi, Macky Sall a procédé à un deuxième remaniement.
Après avoir limogé son Premier ministre et candidat à la Présidentielle, le chef de l’Etat a confié la gestion de l’Alliance pour la République à Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale. Cette décision a été validée par Macky Sall au cours de la réunion du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR. Aux côtés d’Amadou Mame Diop se trouve un comité composé, entre autres, de Mahmoud Saleh et d’Abdoulaye Daouda Diallo. La rencontre a eu lieu hier au palais de la République. Cette mesure ne figure pas dans le communiqué ayant sanction cette rencontre.

Dans la salle de réunion figuraient en bonne place des jeunes comme Sira Ndiaye, Marème Babou, Mame Diop, Aïssatou Ndiaye Ndiafatte, maire de la commune de Ndiafatte. Le SEN étant, en effet, élargi à ces jeunes engagés dans le mouvement « Macky dans nos veines » porté sur les fonts baptismaux il y a quelques jours. Des ténors comme Amadou Bâ, Cheikh Oumar Hanne et Doudou Kâ ont brillé par leur absence. Ces caciques, comme on le sait, ont été limogés du gouvernement désormais dirigé par Sidiki Kaba. Une source ayant pris part à la rencontre confie qu’au cours de la réunion, Macky Sall n’a pas caché son amertume contre « la campagne » internationale portée par la presse.

D’après le journal Point Actu, le chef de l’Etat a estimé ne pas mériter ces attaques pour avoir respecté le processus électoral. Il s’est également appesanti sur la genèse de la « crise » en rappelant avoir sa décision du 3 juillet dernier de ne pas se présenter à la Présidentielle. Il a ensuite indiqué avoir désigné Amadou Bâ comme candidat de Benno Bokk Yaakaar, fort de la carte blanche du SEN de l’APR et des alliés de la coalition Benno. Le chef de l’Etat a également fait une précision aux relents de démenti. Il a, en effet, indiqué que c’est plutôt le candidat Amadou Bâ qui a demandé à le voir. Tout à fait le contraire de ce qui a été annoncé à l’étape de Tivaouane de la campagne du candidat de Benno.

En pleine campagne électorale, le mardi dernier à Tivaouane, le candidat de BBY Amadou Bâ a subitement pris congé de sa caravane pour une urgence à Dakar. « Je dois me rendre à Dakar mais tout le dispositif reste ici à Tivaouane. Le cortège et tous les gens qui m’accompagnent pour cette campagne m’attendront ici à Tivaouane parce que je compte revenir ce soir même pour poursuivre ma campagne électorale », a dit le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar à des militants médusés.

Une source proche du candidat de la mouvance présidentielle avait indiqué que cette « urgence » n’était rien, ni personne d’autre que le chef de l’Etat Macky Sall. Dans son adresse au SEN, Macky Sall a lancé à ses camarades : « Allez battre campagne ». La même source précise qu’il n’a pas dit de se soutenir Amadou Bâ. Macky Sall n’a pas également annoncé qu’il allait battre campagne aux côtés d’Amadou Bâ. Comme on le voit, c’est toujours le flou au sujet des rapports entre Macky Sall et le candidat Amadou Bâ.

L’engagement du chef de l’Etat aux côtés du candidat de Benno reste encore timide. Cette ambiance coïncide avec la libération, hier, d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Des élargissements qui vont, à coup sûr donner une nouvelle tournure à la coalition « Diomaye 2024 ». La mobilisation est aussi de rigueur au Parti démocratique sénégalais (PDS).

Les libéraux ont tenu, hier, une conférence de presse au cours de laquelle il a été révélé l’existence d’audios circulant sur les réseaux sociaux. Selon le PDS, ces enregistrements mettent en lumière des échanges entre l’ancien Premier ministre Amadou Bâ et des membres du conseil constitutionnel, visant à éliminer le candidat Karim Wade de la course à la présidentielle.

Pour le PDS, ces audios dévoilent des tractations financières destinées à corrompre des membres du Conseil, y compris son président, dans le but d’exclure Karim Wade du processus électoral. Face à ces « faits », le PDS a décidé de saisir la justice afin de faire la lumière sur ces faits présumés considérés comme des preuves et demande au président de la République de prendre les mesures nécessaires suite à ces révélations.

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