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Avant sa visite à Chartres, Gabriel Attal réaffirme son souhait de mettre en place des "groupes de niveaux" au collège

Avant sa visite à Chartres, Gabriel Attal réaffirme son souhait de mettre en place des

Le Premier ministre, Gabriel Attal, maintient dans une interview accordée à l'AFP, ce mercredi 13 mars 2024, son souhait d'instaurer des groupes de niveaux en mathématiques et en français, pour les classes de 6e et de 5e, juste avant sa visite au collège Mathurin-Régnier de Chartres.

Alors que la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, dont il sera accompagné, ce jeudi 14 mars, en visite à Chartres, avait qualifié ces groupes de niveaux de "groupes de besoins" et annoncé une "certaine souplesse", la semaine dernière, sur la possibilité de réunir ces groupes en classe entière, Gabriel Attal réaffirme, ce mercredi 13 mars, dans une interview à l'AFP, qu'il s'agira bien de "groupes de niveaux" et qu'ils seront séparés en trois, la plupart du temps. 

Il y aura bien "trois groupes selon le niveau de difficulté des élèves, avec un objectif : qu'on puisse faire le point sur le niveau des élèves, ce qui permettra de changer de groupe", précise le Premier ministre.

Ce que l'on sait de la visite de Gabriel Attal, attendu ce jeudi, dans un collège de Chartres

"La règle, c'est le groupe"

Le chef du gouvernement a assuré qu'il y aurait des moments en classe entière, mais ajouté "que sur les trois quarts de l'année au moins, il faut que les élèves suivent leurs enseignements en français et en mathématiques dans les groupes de niveau". 

"Donc la règle, c'est le groupe, et l’exception, très encadrée, c'est la classe", a-t-il poursuivi. 

En décembre, Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation, avait annoncé la création de groupes de niveau en 6e et en 5e à partir de la rentrée 2024, et à partir de septembre 2025 pour les classes de 4e et 3e.

Les syndicats enseignants et de chefs d'établissements pointent un risque de "tri" des élèves et relèvent un manque de moyens pour les mettre en place. Depuis janvier, des mobilisations ont eu lieu contre cette réforme.

Interrogé à ce sujet, Gabriel Attal a rejeté toute idée de "stigmatisation" des élèves, et estimé que "la principale inquiétude de beaucoup de parents" était plutôt "de savoir si l'organisation de l'école va permettre à leurs enfants de progresser".

Concernant les moyens, il a assuré que "si on se rend compte ici ou là, dans telle académie, dans tel établissement, que des postes supplémentaires sont nécessaires, on continuera à y ajouter des moyens", mais sans préciser aucun montant.

 "Aucune divergence" 

Le Premier ministre s'est par ailleurs défendu de toute "divergence" avec la ministre de l'Éducation sur ce sujet.

"Chacun sait combien il faut qu'on soit unis pour notre école. Le cap est très clair. Il a été fixé par le président de la République. La feuille de route est là. L'école est, avec Nicole Belloubet, entre de très bonnes mains", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a aussi assuré ne pas vouloir reprendre la main sur les sujets éducation, alors qu'il multiplie cette semaine les déplacements, discours et réunions consacrés à l'école.

Après un déplacement lundi à Arras, où l'enseignant Dominique Bernard a été tué il y a cinq mois, il se rendra jeudi au collège au collège Mathurin-Régnier, à Chartres, avec la ministre de l'Éducation. Il y animera une réunion en visioconférence avec les chefs d'établissements (collèges, lycées), notamment sur les groupes de niveau.

"J'ai dit le premier jour de ma nomination à Matignon que j'emmenais avec moi la cause de l'école", a-t-il rappelé. "Je n'ai jamais perdu le fil".

 

Milan Tinnirello avec AFP

 

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