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Le coupon sport instauré par Montluçon, une opération gagnante ?

"Le coupon sport, c’est très bien, mais c’est nous qui payons la différence." Ce vendredi soir, salle des commissions de la cité administrative à Montluçon, le coup finissait par venir des représentants de la Montluçonnaise boxe.

"On est perdants, et avec l’augmentation des prix du loyer, de l’énergie, des transports, on ne s’y retrouve pas", développe Cyril Caron. "Et beaucoup le pensent mais n’osent pas le dire."

Interrogations

Réunis en cette veille de long week-end pour la signature de leurs subventions pour 2024, les responsables des douze plus grandes associations sportives de la ville ne cachent pas en aparté leurs interrogations concernant le dispositif mis en place à la rentrée : ce fameux coupon sport, qui permet aux Montluçonnais de bénéficier d’une réduction de 30 euros pour l’adhésion à un club sportif.

La mesure vise à enrayer la baisse du nombre de licenciés, passés d’environ 9.000 à 7.000 depuis le Covid, explique la municipalité. Qui s’engage à rembourser le manque à gagner.

"Ils ne perdent pas au change, la répartition est juste différente", assure le maire Frédéric Laporte, qui peut d’ailleurs justifier d’un montant de subventions quasi identique à celui de l’année dernière (1,073 million d’euros contre 1,074 million). "Même si on pourra toujours en trouver qui perdent un peu", reconnaît l’édile, promettant un point d’étape au bout de trois ans.

La mairie recense 3.169 coupons délivrés depuis septembre, pour 2.142 réglés. Pourtant, "nous n’avons pas trop récupéré d’adhérents", regrette Denis Geffroy, le président de Montluçon athlétisme, qui s’estime perdant dans l’affaire.

"Victimes de la richesse du monde associatif"

"Nous sommes un peu victimes de la richesse du monde associatif", analyse le responsable. "Montluçon est une terre de sport, avec tellement de diversité (environ 120 clubs recensés, NDLR)."

Beaucoup de structures, et une population qui décline, les associations sportives  se confrontent-elles à un plafond de verre ? Pas forcément, répond pour autant Denis Geffroy : "Les clubs d’athlétisme de Moulins et Vichy comptent, respectivement, 300 et 400 licenciés. Alors que ce sont des villes d’à peu près la même taille."

Et de se montrer optimiste : "Si on pérennise le coupon, peut-être qu’on finira par gagner beaucoup de licenciés et que ça deviendra intéressant. Peut-être que nous pourrons aussi compter sur l’effet post-Jeux olympiques…"

Julien Pépinot

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