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"La pollution est derrière nous" : le président de l'AAPPMA de Paulhaguet rassure après la réouverte de la Senouire

En mars 2021, 60 % de l’effectif de poissons de la rivière Senouire disparaissait à la suite d’une pollution chimique. La pêche était interdite dans la foulée. Au cours des trois dernières années écoulées, Pascal Mondillon, président de l'AAPPMA (Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique) de Paulhaguet, a laissé son costume de pêcheurs de côté pour porter à plein temps celui de protecteur du milieu aquatique.

Des pêcheurs au chevet des poissons de la Senouire

"On a fait des contrôles sur les poissons encore en vie. On les a attrapés et envoyés en laboratoire à Lyon pour des analyses. Les 40 % restants étaient sains. On a fait des études sur les granulats à plusieurs points pour voir s’il y avait des résidus de pollution. C’était bon aussi."

L’effectif de poissons est revenu au niveau de 2020 dans la Senouire grâce à un plan d’alevinages, étalé de 2020 à 2024 par les sociétés de pêche. "On a pu en conclure que la pollution était passée", annonce le président de l’AAPPMA de Paulhaguet.

Une défaillance technique lors de la vidange d'un bac de traitement de bois serait à l'origine de la pollution chimique.Pour autant, la prudence reste de mise. Des vérifications régulières ont été organisées jusqu’à l’ouverture de la pêche. "On a fait des pêches électriques cet automne, à Domeyrat, sur une de nos stations. On a aussi effectué des comptages visuels de frayères (endroit gratté par des truites). Tout cela nous a confortés dans l’idée qu’on pouvait rouvrir", précise Pascal Mondillon.

Les 19 kilomètres de la Senouire sont donc de nouveau accessibles. Les adhérents de cette association ont rongé leur frein pendant trois ans. Le président tient d’ailleurs à souligner leur patience et leur solidarité. "Les pêcheurs ont joué le jeu. On n’a pas eu de baisse d’effectifs, les gens ont continué de prendre leurs cartes de pêche chez nous malgré l’interdiction de pratiquer."

Des nouveaux maux

L’ouverture de la pêche s’est effectuée avec un niveau d’eau important. Trop important pour prendre du plaisir à pêcher. "Le principal, c’est que la pollution soit du passé. Maintenant, on a le temps. Ce n’est que le début de la saison", tempère-t-il après de nombreux épisodes de sécheresse au cours des dernières années.

En 2022, Pascal Mondillon se souvient que cette partie de la Senouire, proche du stade municipal de Paulhaguet, était complètement sèche. Plus une seule goutte d’eau ne circulait. "Pour l’instant, les périodes de sécheresse sont récurrentes. Cela fait quelques étés, voire automnes, que nous serrons les dents. La sécheresse, ça fait même plus de mal que la pollution. La pollution avec une année de sécheresse, c’était le pic des complications."

Une AAPPMA de Paulhaguet tournée vers l'avenir

Pascal Mondillon profite donc de cette période de répit pour se concentrer sur les projets à réaliser. "On va continuer les pêches électriques. La prochaine sera en juillet à Domeyrat. En septembre, on va lancer un processus d’amélioration de l’habitat avec une protection des berges d’un champ de blé. Je me suis aussi renseigné afin de créer un spot pour personne à mobilité réduite et un nouveau ponton", énumère-t-il.  

Le président est confiant pour l’avenir avec cet épisode de pollution passé. Il a même le droit à une forte quantité d’eau dans la Senouire ainsi qu’une hausse des demandes de cartes de pêche chez les jeunes. Un ensemble de bonnes nouvelles qui redonnent la pêche.

Félix Mouraille

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