"L’usine à la campagne, c’est l’avenir" : exemple en Creuse avec cette entreprise spécialisée dans l'aéronautique

L’usine de mécanique de précision pour l’industrie Furmeca, basée à Fursac, a reçu la visite du président de la Région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, la semaine dernière.

Furmeca, l’usine de mécanique de précision pour l’industrie basée à Fursac, a reçu la visite du président de la Région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, accompagné de la préfète de la Creuse Anne Frackowiak-Jacobs dans le cadre de la 5e édition d’Innovez en Ruralité. La Région et l’ADI (Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine) poursuivent ainsi leur programme de rencontres dans ce cadre.

Cinquante ans d’existence

Furmeca fêtera en juin prochain ses cinquante ans d’existence. L’usine vient de doubler sa surface, à la suite de travaux soutenus par la Région avec des financements à hauteur de 50 %, 30 % de l’État et de la Communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg sous forme de crédit bail.Spécialisée dans le secteur de l’aéronautique, elle a été créée en 1974 : « On fait de toutes petites pièces qui se transportent très bien, on est bien desservis, un transporteur passe tous les soirs. Mes pièces sont livrées le lendemain matin sur Paris et le lendemain dans l’après-midi sur Annemasse et sur Strasbourg, je n’ai pas de problème de transport », a exposé le gérant Franck Parbaud au cours d’un historique de l’entreprise : « Nous faisons du tournage sur des tours numériques, des pièces rondes. Chaque opérateur de production est autonome ».

Alain Rousset a réagi à cette journée de visites dans l’Ouest Creuse : « Jolie visite sur des pièces de stratégie pour l’aéronautique et la défense. On est au cœur de ce qui se passe en France aujourd’hui, et ce qui me fait plaisir et me rend à la fois fier, c’est qu’on voit que l’usine à la campagne, c’est l’avenir de l’usine en France. Pour plein de raisons d’abord, parce qu’il a plus de 60 % d’usines à la campagne, parce que s’il y a des contraintes il y a des disponibilités foncières, parce que les collaborateurs et les collaboratrices restent. Parce que l’industrie a une place importante, y compris dans la transition environnementale écologique. J’ai rencontré depuis ce matin des chefs d’entreprise et des salariés heureux d’être là. »

« On est dans  le monde rural et on peut innover »

Et de continuer : « Vous imaginez, Rioland, c’est un potentiel de 350 emplois et jusqu’à tout ce qu’on verra d’ici la fin de l’après-midi, c’est plus 400. C’est pour ça que l’on a voulu créer avec mes collaborateurs des moments où on puisse battre en brèche cette idée qu’en monde rural il y a toujours des problèmes, il n’y a pas de médecin, et pas de transport. On est dans le monde rural et on peut innover. Mais ça dépend aussi du monde rural, ça ne dépend pas simplement du carnet de chèque de la Région ».