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Le buraliste avait été séquestré et saucissonné, à Saint-Gervais-sous-Meymont : trois hommes condamnés

Le buraliste avait été séquestré et saucissonné, à Saint-Gervais-sous-Meymont : trois hommes condamnés

En 2017, un commerçant de 79 ans était saucissonné chez lui, à Saint-Gervais-sous-Meymont, par deux hommes. L’affaire était jugée devant le tribunal.

Sept ans ont passé depuis la séquestration et le saucissonnage d’un buraliste de 79 ans, à son domicile, sur la commune de Saint-Gervais-sous-Meymont. Alors que l’affaire est enfin examinée par le tribunal, les deux hommes suspectés d’avoir commis les faits le soutiennent avec force, ils n’ont rien à voir avec cette violente agression.

On lui lie les mains

Celle-ci remonte au 21 avril 2017, au petit matin. Le septuagénaire est seul, chez lui, en train de regarder la télévision, lorsqu’il voit débarquer deux individus. Ceux-ci lui lient les mains avec du ruban adhésif noir puis entament la fouille complète de sa maison, sans doute à la recherche de la recette de son commerce. En vain.Les deux agresseurs repartent bredouille en laissant derrière eux le buraliste entravé. Celui-ci parvient malgré tout à appeler son fils.

Une fois libéré, le vieil homme, extrêmement choqué et souffrant de troubles de la mémoire, n’est pas en mesure de livrer des détails précis de son agression.Plusieurs éléments conduisent néanmoins les enquêteurs, quelques temps après, à interpeller trois suspects. Telle cette voiture volée, retrouvée incendiée, à Dallet, après les faits. Des images de vidéosurveillances permettent d’établir que le véhicule a été nettoyé dans une station de lavage, deux jours avant la séquestration, par trois hommes.

Les suspects étaient en liberté surveillée

Parmi eux : un quadragénaire, déjà condamné pour avoir cambriolé, à plusieurs reprises, le buraliste et son épouse. Le lendemain, les deux autres, alors âgés de 22 et 45 ans, écroués et alors en liberté surveillée, tentent de voler, avant d’être contraint de l’acheter, un ruban d’adhésif noir, exactement le même type de scotch retrouvé chez le septuagénaire.

"On a largement dépassé les coïncidences, il s’agit d’un faisceau d’indices."

"On a largement dépassé les coïncidences, il s’agit d’un faisceau d’indices", estime Anne-Claire Garraud au parquet. Pas de doute pour la magistrate, les deux acheteurs de l’adhésif sont les auteurs de la séquestration. Elle demande des peines équivalant à un et deux ans de prison ferme ainsi qu’un an pour le troisième homme, absent à l’audience, poursuivi pour recel.Les deux premiers reconnaissent le recel, pas la séquestration. Le scotch noir ? C’était pour réparer une voiture. "Ils ont réponse à tout et n’ont aucune réaction émotionnelle face aux faits reprochés", tonne Me Laroye, avocate de la victime.

Une enquête "lacunaire"

Pas d’émotion, "aussi longtemps après, pour des faits qu’ils n’ont pas commis", Me Paccard, avocate du plus jeune prévenu, n’y voit rien d’étonnant. Elle et Me Béranger, avocat du plus âgé, s’emploient à défaire tous les éléments de l’accusation, le second dénonçant "une enquête lacunaire". Sans succès.Sébastien Gaborieau et Mehdi Massioui sont reconnus coupables à la fois de la séquestration et du recel. Le premier est condamné à trois ans de prison ferme, le second à deux ans. Samir Absi, défendu par Me Chautard, pour le recel, écope d’un an, avec mandat d’arrêt.

Olivier Choruszko

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