Ligne Paris-Clermont : la locomotive de secours positionnée à Nevers fait ses preuves
La locomotive de protection, positionnée à Nevers depuis le 7 mars, a servi pour la première fois le 18 avril sur la ligne Intercités Paris-Clermont. Elle a permis de limiter à 50 minutes le retard du train.
C’était une promesse de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, faite à Clermont-Ferrand le 23 février 2024. Face aux incidents répétés, une locomotive électrique est positionnée depuis début mars 2024 à Nevers (Nièvre), au centre de la ligne SNCF entre Clermont-Ferrand et Paris. Objectif : porter plus rapidement secours à un train arrêté entre Montargis et Nevers.
Cette locomotive de secours assure également tous les jours une protection rapprochée des derniers trains, en l'occurrence les trois derniers trains Clermont-Ferrand - Paris (n°5978, 5982, 5990) et de deux derniers trains Paris - Clermont-Ferrand (n°5977, 5983).
Ainsi, si un train tombe en panne, cette locomotive de protection prend le relais pour tracter le convoi jusqu’à destination. Ce qui est censé signifier la fin des - très - longs retards sur cette ligne maudite qui cumule les déboires dont celui du 19 janvier 2024 : 700 passagers avaient subi huit heures de retard et avaient dû être secourus par la Croix-Rouge et les pompiers.
Cette locomotive de protection a enfin fait ses preuves : elle est intervenue pour la première fois le 18 avril sur la ligne Intercités Paris-Clermont.
Seulement 50 minutes du retard...Parti de Paris Bercy à l’heure, le train Paris - Clermont-Ferrand n°5983 a été contraint de s’arrêter en gare de Nogent-sur-Vernisson à la suite d’une panne de sa locomotive. Le conducteur est parvenu à poursuivre son parcours jusqu’en gare de Nevers, où il a de nouveau été confronté à une difficulté de sa locomotive. La locomotive de protection, qui selon le schéma de circulation prévu attendait le passage des derniers trains en gare de Nevers, a ainsi été mise en tête du n°5983 et l’a tracté jusqu’à Clermont-Ferrand.
L’utilisation de la locomotive de protection a permis de limiter à 50 minutes le retard du train, qui est arrivé à Clermont-Ferrand à 23 h 17, évitant ainsi un retard qui aurait pu se compter en heures il y a quelques mois.
Franck Charvais