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Figure de sa commune de Haute-Loire où elle a été commerçante jusqu'à ses 85 ans, Odile Eymard vient de fêter ses 104 ans

Figure de sa commune de Haute-Loire où elle a été commerçante jusqu'à ses 85 ans, Odile Eymard vient de fêter ses 104 ans

Sur les 90 résidents, dont cinq centenaires, que compte l’Ehpad Saint-Jacques de Saugues, en Haute-Loire, une personne est l’une des plus connues de Saugues. Odile Eymard, aussi appelée « l’Odile du Casino », a fêté ses 104 ans la semaine dernière, jeudi 11 avril.

« Mais vous n’allez pas parler de moi, j’aime être discrète », lance-t-elle, au moment de lui poser quelques questions sur sa vie. Très vite, elle commence à se confier. Bien aidée par l’arrivée impromptue de Jean, son neveu, que tout le monde appelle Jeannot, et de sa femme. Les sourires et regards complices se multiplient. Si Odile n’a pas eu d’enfants, elle est très proche de ses neveux et nièces. « Ils s’occupent bien de moi. Ils viennent me voir très souvent », confie celle qui a intégré l’établissement depuis cinq ans. Avec Jeannot et sa femme, Odile Eymard a été commerçante pendant de nombreuses années.

J’ai d’abord été paysanne. Je suis née à Saint-Jean-Lachalm, à côté de Bains. Et puis, je me suis mariée et je suis venue à Saugues. On a pris le magasin Casino avec mon mari. J’y ai travaillé longtemps mais je ne me souviens plus des dates.

« Ils ont tenu le magasin pendant 24 ans, de 1944 à 1968 », se remémore Jeannot. Cette année-là, Odile Eymard cède son commerce à son neveu et sa femme. Mais elle n’a pas arrêté de travailler pour autant. « Elle est restée avec nous jusqu’à ce que l’on prenne notre retraite, elle avait 85 ans », sourit-il. Après un peu plus de 60 années à servir les clients, elle a pris un repos bien mérité. Mais forcément, ici, tout le monde la connaît. Une information confirmée par sa copine Marie-Louise. « C’est ma grande amie », annonce la centenaire.

Marie-Louise, c’est avant tout le chauffeur d’Odile dans les couloirs de l’établissement. C’est elle qui pousse le fauteuil de la centenaire. Une personne qu’elle connaît depuis de nombreuses années. « On est ici depuis trois ans mais quand je venais à Saugues, j’allais faire des courses chez elle, au Casino. » Leur proximité est connue de tous. « Quand on en trouve une, la seconde n’est jamais bien loin », partage l’une des membres du personnel. « Marie-Louise, c’est quelque chose », s’amuse Odile Eymard. Son sourire et son plaisir d’être là se ressentent. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas.

Au départ, je n’étais pas très contente de venir à la maison de retraite. Mais je ne le regrette pas. Je suis très bien soignée. Vous savez, je suis mieux ici que chez moi.

Un pas que sa sœur, qui vient d’avoir 100 ans, n’a pas franchi. « Elle habite toujours chez elle, à Saugues. » Et quand on lui demande quel est le secret d’une telle longévité, pour elle et pour sa sœur centenaire, elle répond tout naturellement : « Le travail ». Avant d’ajouter. « J’ai 104 ans. Vous vous rendez compte… Je vous souhaite d’y venir comme moi, en toute santé ! »

Nicolas Jacquet

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