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“Le Déserteur”, Dani Rosenberg à bout de souffle

Parachuté au cœur de la guerre à tout juste 18 ans, une seule pensée obsède pourtant Shlomi : le départ imminent de sa petite amie pour le Canada. Dans un élan chevaleresque soudain, le jeune Israélien décide de fuir le combat et court rejoindre sa dulcinée à Tel Aviv, ville où bruncher au son des sirènes des bombardements semble d’une certaine banalité.

C’est dans une première partie digne d’une comédie romantique un brin absurde que Dani Rosenberg tient le mieux son sujet. Shooté à l’adrénaline, le corps de Shlomi (l’agile Ido Tako) entre en contraste avec l’indifférence générale qui l’entoure. Si la guerre est abstraite pour une grande partie de la société israélienne (le tournage ayant eu lieu avant le 7 octobre 2023), le départ de Shlomi suscite à l’inverse la folie paranoïaque de l’armée.

Absence

Naviguant tour à tour entre le drame, le thriller, la comédie ou la satire, Le Déserteur s’essouffle malheureusement à l’image de son protagoniste. La fin quelque peu attendue et sa mise en scène assez classique n’arriveront pas à faire oublier certaines blagues sur le conflit qui font aujourd’hui grincer des dents. Ce deuxième film s’écrit comme une fuite en avant désespérée, tout en tension et ruptures de rythme, mais qui ne sait pas vraiment vers quoi il court.

Le Déserteur de Dani Rosenberg avec Ido Tako, Mika Reiss au cinéma le 24 avril

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