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Lutte finale pour la victoire à Marie-Galante

« Tiembè raid, pa moli*»… C’est le message en créole que Laurent Voulzy – le ‘parrain éternel’ de la course entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, selon la jolie formule d’un journaliste ultra-marin – a pu adresser aux équipages contactés à la vacation en cette veille de dénouement de cette transatlantique de printemps. Sur l’eau, le tension …

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« Tiembè raid, pa moli*»… C’est le message en créole que Laurent Voulzy – le ‘parrain éternel’ de la course entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, selon la jolie formule d’un journaliste ultra-marin – a pu adresser aux équipages contactés à la vacation en cette veille de dénouement de cette transatlantique de printemps. Sur l’eau, le tension se fait plus palpable en approche de Marie-Galante, théâtre d’une rafale d’arrivées imminentes de trios de marins survoltés.

À 15 heures (heure Paris), ce dimanche, la promesse de couper la ligne d’arrivée en tête, au terme de cette Niji40, se confirme pour l’équipage de Groupe SNEF qui maintient la cadence et ses distances sur son plus coriace concurrent, Acrobatica. Sauf pépin ou retournement de dernière minute, Xavier Macaire, Pierre Le Boucher et Carlos Manera Pascual, en pôle position forts de leur avance de 30 milles, écrivent les dernières lignes de la chronique de leur victoire annoncée, sur une trajectoire proche de la route directe.

À bribes abattues vers l’écurie

Pour autant, difficile de ne pas se munir des pincettes qui s’imposent tant que la ligne d’arrivée de cette course transatlantique n’est pas franchie. D’autant plus qu’à bord d’Acrobatica, Alberto Riva, Jean Marre et Benjamin Schwartz ne lâchent rien, prêts à attraper dans leurs voiles la moindre opportunité qui pourraient se présenter devant leur étrave fumante. Quitte à provoquer leur chance de bousculer la hiérarchie préétablie, à la faveur d’un léger décalage de 15-20 milles, opéré dans l’ouest, aux portes de l’arc antillais. Avec ces deux équipages, le couteau entre les dents, un alizé au rendez-vous permettant aux bateaux de débouler à bribes abattues, tous les ingrédients sont bel et bien réunis pour attiser le suspense jusqu’au bout de la ligne, en baie de Saint-Louis.

À bord de Groupe SNEF, Pierre Le Boucher témoigne : « On a bien pu se reposer les jours d’avant ; et là, c’est reparti. Le bateau est bien pressé de rentrer à l’écurie. Ça va vite, on est toujours autour de 15-20 nœuds de moyenne depuis une grosse dizaine d’heures. Normalement, on devrait arriver demain à 10 heures TU (12h, heure Paris ; 6h, heure locale). Comme les Italiens n’ont pas trop l’intention de ralentir, on se démène. Cette fin de course ne s’annonce pas si simple que ça, ce n’est pas fini l’histoire. Il y a des grains à venir en approche de Marie-Galante. Il va falloir gérer ça, en espérant que cela ne chamboule pas trop les cartes. On voit qu’Acrobatica porte une petite attaque. On va essayer de défendre notre position. Le but, ce n’est pas d’arriver avec 2 heures d’avance sur eux, mais c’est d’arriver devant. On fait tout pour. On continue sur notre rythme de quarts, on ne change rien. Et si on navigue bien jusqu’au bout, cela devrait bien se passer… »

Trois trios pour la 4e place

Dans les sillages de ces duettistes de tête, les poursuivants maintiennent également un rythme soutenu. Avec la promesse de bientôt en finir aussi après cette compétition océanique pimentée à souhait, relevée au sel de l’aventure humaine sur son format en équipage de trois marins, cette fin de course ne manque pas de saveur dans les rangs relativement compacts du peloton attendu en l’espace de 24 heures. C’est le cas pour le trio de Vogue avec un Crohn, qui devrait faire son entrée demain midi, heure locale (18h heure Paris) après 15 jours de course, pour monter sur le podium de cette première Niji40.

Idem pour les trois trios lancés à ses trousses. Dans l’ordre fragile au regard de la petite dizaine de milles par rapport au but qui les sépare, Influence 2, Amarris et Captain Alternance, sont aussi engagés dans un dernier bord, tout schuss pour mériter une quatrième place, qui fait l’objet de toutes leurs convoitises. Bien difficiles à départager, ils devraient rallier l’arrivée, sous le vent de l’île, entre la fin d’après-midi et le début de soirée, heure locale. De quoi animer les eaux bouillonnantes d’activité de la baie de Saint-Louis, sous un ciel aux couleurs chatoyantes, dont ce plan d’eau, regard tourné à l’ouest sous le vent de Marie-Galante, a le secret. Du beau et grand spectacle en perspective avec la promesse de bientôt saluer Kéni Piperol, le skipper guadeloupéen, attendu avec une légitime impatience au terme de cette Niji40, dont il compte parmi les grands animateurs…

* Traduction littérale de « Tiembè raid, pa moli», proverbe créole : « Tiens bon, ne faiblit pas, ce qui est dur c’est de faiblir »

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