Comment la réforme France Travail se concrétise dans l'Allier?

Jeudi 18 avril, la préfète de l’Allier et le président du conseil départemental ont entériné leur 2e Pacte des solidarités. L’événement était organisé à Lapalisse chez TVE Logistique, fer de lance de l’insertion dans les métiers du transport.

Quatre ans pour développer la solidarité en quatre axes sur le territoire : c’est l’engagement de l’État et du Département, représentés par Pascale Trimbach, Préfète de l’Allier, et Claude Riboulet, Président du Conseil Départemental, qui signaient dernièrement le 2e volet du Pacte des solidarités.

Le RSA conditionné à 15 heures d’activités

Ce Pacte se décline en vingt-cinq mesures, qui visent à agir sur les inégalités dès l’enfance, sur la transition écologique, et à lutter contre la pauvreté. Mais l’axe phare du projet, c’est le retour à l’emploi. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’événement se tenait à Lapalisse, chez TVE Logistique, en présence de son directeur Bruno Bernardin.

Cette signature vient, en effet, entériner la mise en place des 15 heures d’activités obligatoires pour les allocataires du RSA (Revenu de Solidarité Active), déjà effective depuis le 1er mars dans l’Allier.

Le RSA conditionné à 15 heures de travail hebdomadaire est désormais effectif dans l'Allier

Dans ce cadre, TVE logistique s’est portée candidate pour accueillir prochainement des volontaires, « leur faire découvrir l’entreprise, ses métiers, voir ce qui peut les intéresser, et ensuite les former » selon Bruno Bernardin.

En partenariat avec France Travail (ex Pôle Emploi), les bénéficiaires seront ainsi choisis selon un « tri sélectif, de personnes qui ont déjà l’idée d’aller vers le monde du transport. ».

« Il faut qu’on réfléchisse à nos futurs salariés. »

La structure, qui rencontre des difficultés à recruter sur certains postes, n’en est pas à son coup d’essai en matière d’insertion : « Il faut qu’on réfléchisse à nos futurs salariés. L’âge moyen dans l’entreprise, c’est 45 ans. Ce n’est pas si vieux, mais il y a quelques années c’était 30 ans, donc il faut penser nos recrutements à long terme. Et si ça peut aider des gens éloignés de l’emploi à se remettre le pied à l’étrier, et bien pourquoi pas… »Sandrine Gras