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Puy-de-Dôme, Cher, Yonne : des agriculteurs s'inquiètent des dégâts du gel tardif sur leurs cultures

Puy-de-Dôme, Cher, Yonne : des agriculteurs s'inquiètent des dégâts du gel tardif sur leurs cultures

Les viticulteurs et arboriculteurs de plusieurs régions d'Auvergne et du Limousin ont déjà déploré des dégâts liés au gel sur leurs cultures, ce lundi 22 avril. Au printemps, les bourgeons tout juste sortis sont particulièrement vulnérables et peuvent être brûlés par le froid à partir de -2 °C.

"Tout est cramé." Pour Gilles Vidal, président de l’AOC Côtes d’Auvergne, le constat est amer, ce lundi 22 avril. L'épisode de gel tardif qui sévit en France ces derniers jours n'a pas épargné son exploitation de Boudes, dans le sud du département du Puy-de-Dôme. 

"On n'a jamais vu ça", lâche-t-il. "Il n'y a plus rien sur la plaine" sur laquelle poussent des kilomètres de vignes noires.  

Toujours dans le Puy-de-Dôme, Yvan Bernard, viticulteur à Montpeyroux, appréhende les conséquences économiques qu’auront ces gelées. Sur les douze hectares qu’il possède, trois sont "quasiment gelés à 100 %". "La question, c’est comment on fait pour passer l’année sans récolte ?", s'inquiète-t-il. 

Lundi 22 avril, en tout début de matinée, plusieurs localités ont affiché des températures bien en dessous des 0° C. 

— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) April 22, 2024Des bougies en prévention, en Haute-Loire 

Du côté de la Haute-Loire, les exploitants du Clos du Paradis, à Espaly-Saint-Marcel, ont cherché à compenser le froid en installant des bougies entre les pieds de vigne. Mais leurs cultures ont déjà été impactées par les gelées, ce week-end. Vincent Legrand, tractant les bougies devant servir à lutter contre le gel. 

Vincent Legrand, exploitant, a raconté à l'Éveil de la Haute-Loire qu'il avait dû faire des choix : sur 3 hectares de plantation, lui et ses associés ont garni 1,5 hectare de bougies.

Fruits brûlés et non conformes aux normes 

Dans le Cher, la même inquiétude gagne les arboriculteurs et viticulteurs. Interrogé par le Berry républicain, Clément Berthier, président de l’Union Viticole Sancerroise, confie : "On serre les fesses parce que selon nos réseaux de stations météo, ça va être vraiment limite. Entre 1 et -1° C. Et il ne faudrait pas qu’il y ait des précipitations parce que les vignes sont sensibles à l’humidité". 

L'arboriculteur Pascal Clavier explique, de son côté, le risque lié aux fruits : même confronté à une température de -1° C, le fruit reste viable. Mais une partie est brûlée par le froid, ce qui le rend non conforme aux normes.

Dans l'Yonne aussi, les températures annoncées inquiètent les professionnels. La minimale affichait -1° C, ce lundi matin. De quoi sévèrement angoisser les viticulteurs : "En ce moment, on n'est jamais sûr de ce qui va se passer réellement. On regarde plusieurs fois par jour et on essaye de trouver la météo qui va être au plus juste", confie Louis Poitout, vigneron à Chablis.

La nuit de lundi à mardi très redoutée

Pour tous les professionnels interrogés, la nuit du lundi 22 avril au mardi 23 semble particulièrement crainte. Avec une seule certitude : cela ne devrait pas se jouer à grand-chose. Interrogée par la République du centre, Olivier Poulard, producteur d'arbres fruitiers à Semoy (Loiret), déplore : "On ne sait pas s'il va y avoir une couverture nuageuse, du vent, etc. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte".

Dans le Puy-de-Dôme, la nuit prochaine s'annonce comme la plus risquée, d'autant plus avec des éclaircies. 

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