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Un épisode de gel tardif attendu en Corrèze, les arboriculteurs sont très inquiets

« Lundi matin 22 avril, en Corrèze, on a eu entre -2°C et + 2°C. Pour la nuit entre lundi 22 et mardi 23 avril, ça va varier entre - 4°C en haute Corrèze et entre -1°C et 0°C partout ailleurs. Le froid va persister entre -1 °C et 0°C également dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 avril. Les températures devraient commencer à se réchauffer à partir du jeudi matin, 25 avril, avec des valeurs matinales comprises entre 2°C et 4°C. » Ce lundi 22 avril, les prévisions de Christophe Marguerat de Météo France, n’étaient pas forcément très positives pour certaines cultures agricoles en Corrèze.

L'arboriculture en première ligne des aléas climatiques

De par la fragilité de ses productions, le secteur arboricole est en première ligne face à l’épisode annoncé de gel. Pour Jean-Marc Loubriat, à la tête du Verger du soleil à Lubersac, ça commence à bien faire. « Moi, personnellement, j’en ai par-dessus la tête de ce métier. Installé depuis 1988, je suis producteur indépendant. Je fais de la vente directe, les gens viennent cueillir les pommes chez moi et ça marche très bien. Mais, avec les aléas météorologiques, ça devient de plus en plus fatigant. C’est toujours à flux tendus pendant cette fameuse lune rousse (Cette année, elle a débuté le 8 avril et se terminera le 8 mai, Ndlr). Tous les ans, elle nous fait trembler. »

Selon le producteur, le gel qui devrait frapper la Corrèze « ne devrait pas avoir d’impact direct sur la quantité des récoltes, mais sur la qualité ». Ce lundi 22 avril, Jean-Marc Loubriat était un peu fataliste et résigné. « J’ai la possibilité de mettre quatre hectares sur quinze en lutte antigel par aspersion, ce qui est un moyen relativement efficace. Mais je suis tellement blasé, que je ne l’ai même pas fait. »

Les plantes sont plus sensibles au gel Les pommiers en fleurs sont beaucoup plus sensibles au gel. Photo Jeremie Fulleringer

À la Chambre d’agriculture de la Corrèze, Stéphane Martignac résume : « Pour l’instant, sur le département, il n’y a pas eu de dégâts constatés, mais, en général, on ne peut les voir que quelques jours après l’impact du gel. Ça dépend aussi du stade phénologique des plantes. »

Cette année, le fait que la végétation est en avance peut renforcer les dégâts causés. « On a grosso modo entre une et deux semaines d’avance par rapport au cycle habituel, confirme le technicien. Ce stade plus avancé rend les plantes plus fragiles par rapport au gel. Si on est sur un démarrage, c’est moins embêtant que si on est sur la pleine floraison. »

Pour Stéphane Martignac,  « le réchauffement climatique se traduit par une précocité au démarrage avec des coups de gel pouvant être assez forts et durer pendant plusieurs heures d’affilée. »

Quelles sont les cultures les plus impactées par le gel en Corrèze ? « Tout ce qui est arboriculture et petits fruits peut être touché, même sous abri. Le maraîchage peut aussi être impacté », résume le technicien.

Dragan Perovic 

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