Qui sont ces lissières donnant vie à la tapisserie monumentale en hommage à George Sand ?

La Cité de la tapisserie va s’associer, en 2026, à la commémoration des 150 ans du décès de George Sand. Une tapisserie hommage est en cours de réalisation.

Quatre jeunes lissières tissent actuellement, au dernier étage de la Manufacture Four, une tapisserie en hommage à George Sand, d’après l’œuvre de Françoise Pétrovitch. Cette réalisation répond à l’initiative de la Cité de la tapisserie désireuse de s’associer, en 2026, à la commémoration des 150 ans du décès de George Sand.

Beaucoup de questionnements

La Cité a retenu le projet de Françoise Pétrovitch au terme d’un concours auquel ont participé 64 artistes. La peintre a proposé un tissage de 23 mètres de long et de 2,15 mètres de hauteur devant être exposé dans l’espace, comme une sculpture, en pouvant adopter plusieurs configurations.

Sarah Chassain, Clémence Tonnoir, Agathe Juillet et Christel Delanoy, quatre jeunes lissières, dont trois sont issues de la formation Greta-Cité, ont entamé début avril le tissage, d’après le carton établi par Delphine Mangeret. Un travail minutieux et complexe en 25 portées, avec 650 mélanges de couleurs, qui devra être terminé le 25 avril 2026. C’est ce jour-là qu’interviendra la tombée de métier.La Cité de la tapisserie et la Manufacture Four ont récemment permis à une trentaine de personnes, dans le cadre des journées des métiers d’art, de découvrir les coulisses de l’œuvre, de la conception au tissage, avec la participation de Delphine Mangeret et de la lissière-formatrice France-Odile Perrin-Crinière mais aussi de Jean-Philippe Trapp, chargé de mission au développement économique de la Cité. La teinture des laines est assurée par Nadia Petkovic.

Un long temps de préparation

Technique du lavis, rendu de l’eau, représentation des visages, subtilité des lignes, séquençage de la maquette, multiplication des échantillons : il a fallu un long temps de préparation avant la mise sur métier de l’œuvre qui sera vue recto-verso, ce qui rend l’exercice encore plus complexe. Il faudra du temps, beaucoup de temps et bien des questionnements avant que l’hommage à George Sand tombe de métier dans deux ans. Du savoir-faire et de la patience.