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Un livre sur la Commune de Paris par le Montluçonnais Alain Martin

Parce que "tout le monde se revendiquait de la Commune de Paris et personne ne la connaissait vraiment, y compris (lui)", Alain Martin a entamé, il y a quelques années, des recherches sur cette commune insurrectionnelle de soixante-et-onze jours, du 18 mars 1871 à la Semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871.

De ses multiples lectures, le Montluçonnais a fait un livre. La Commune de Jean-Baptiste vient de sortir à compte d’auteur, chez Lulu.com, et une rencontre-dédicace est prévue mercredi 24 avril, à Désertines.

Il fait revivre ceux qui ont fait la Commune

Jean-Baptiste est Jean-Baptiste Clément, l’auteur du Temps des cerises, écrit en 1866 et fortement associé à la Commune. Ce n’est pas un livre d’Histoire mais "un récit choral. J’ai rassemblé des extraits de divers ouvrages, ceux qui me paraissaient les plus pertinents pour raconter la Commune", explique Alain Martin.

De l’émergence du mouvement, "typiquement libertaire", à la distinction entre "les autoritaires et les anti-autoritaires", le Montluçonnais fait revivre ceux qui ont fait la Commune.

Il s’agissait de commerçants, d’ouvriers qualifiés, des artisans, mais aussi des “gueux” et des orphelins. Contrairement à l’imaginaire, les riches, dans la partie ouest de la ville, sont restés. Ils n’ont pas été embêtés.

7.500 morts durant la Semaine sanglante 

La Commune de Paris s’est achevée par une répression violente. "On estime le nombre de morts à 7.500 du côté des Fédérés, et environ 1.000 du côté des Versaillés. Mais on ne connaît pas le nombre de morts exact sur toute la période", relate Alain Martin.

Les communards "avaient perdu avant même d’avoir commencé. Ils voulaient une révolution pacifiste. Ils auraient pu arrêter Thiers (Adolphe, chef du gouvernement provisoire de la République, NDLR.), marcher sur Versailles, prendre la Banque de France…", liste-t-il.

"Virage dans l’histoire ouvrière"

On ne refait pas l’Histoire, mais on en tire des enseignements. Et la Commune de Paris "a été un virage dans l’histoire ouvrière", avec un schisme au congrès de La Haye, en 1872. Le combat entre communistes, emmenés par Marx, et anarchistes, avec Bakounine, conduit à l’exclusion de ce dernier de l’Association internationale des travailleurs.

Après l’éclatement de cette première Internationale, les anarchistes se retrouvent dans la Fédération anti-autoritaire, née en septembre 1872, au congrès de Saint-Imier, en Suisse.

Pratique. Rencontre-dédicace avec Alain Martin, mercredi 24 avril à 18 h 30, à la médiathèque de Désertines. Pour se procurer le livre (20 €), écrire à alain03martin@wanadoo.fr.

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