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Pourquoi Patrick Revelli et les Verts de 76 vont passer deux jours dans le Puy-de-Dôme ?

Pourquoi Patrick Revelli et les Verts de 76 vont passer deux jours dans le Puy-de-Dôme ?

Samedi 27 et dimanche 28 avril, Issoire et Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme) vont vivre au rythme de l’équipe des Verts de 1976. Une quinzaine de joueurs, dont l’ancien attaquant Patrick Revelli, viendront rencontrer leurs fans.

Près de 50 ans plus tard, la légende n’aura jamais semblé aussi vivante. Samedi 27 et dimanche 28 avril, l’association Music Sport Events et le Lions Club d’Issoire organisent une grande manifestation avec les joueurs stéphanois de 1976. Quelques grands footballeurs de l’époque, dont Patrick Revelli, seront à Issoire et Brassac-les-Mines pour plusieurs rendez-vous. Entretien avec l’ancien attaquant, figure de l’épopée des Verts.

Si je vous dis Brassac-les-Mines, qu’est-ce que cela vous évoque ? Les mines, c’est toute ma jeunesse. Je suis né en 1951 à Mimet, dans les Bouches-du-Rhône, où mon papa, deux de mes frères ou mon beau-frère travaillaient dans les mines de charbon du sud de la France.

Le bassin minier du Puy-de-Dôme vous rappelle aussi des souvenirs sportifs ? Dans les années 70, lorsque j’étais stagiaire à Saint-Étienne, je suis venu jouer plusieurs fois à Brassac et La Combelle avec les Merchadier, Sarramagna, Repellini, Santini, Lopez…

Le match charnière contre l’Hajduk Split en 1974

Depuis ces matches de jeunes, vous avez parcouru pas mal de chemin. Notamment à l’ASSE dont vous avez été un des grands artisans de la grande époque des Verts. Comment vous expliquez que cette équipe ait autant marqué les Français ? Je pense que c’est parce que nous avons eu plusieurs titres, réalisés de nombreux renversements de situation en coupe d’Europe. C’était aussi une époque où l’équipe de France était au creux de la vague. Les Verts sont arrivés avec particulièrement un match charnière contre l’Hajduk Split en 1974, où l’on perd 4-1 le match aller, puis ont gagné 5-1 après prolongations à Geoffroy-Guichard. C’est là que la France s’est mise derrière cette équipe qui lui paraissait sympathique.Ce qui est étonnant, c’est que vous êtes restés très proche de vos anciens coéquipiers. Comment expliquer que cette histoire dure encore ? J’ai réfléchi à tout cela. Et je me dis que nous avons beaucoup gagné et passé de nombreuses saisons ensemble, des équipes de jeunes au monde professionnel. On avait un noyau de 6-7 joueurs où les plus anciens comme Jean-Michel Larqué ou Hervé Revelli, deux étrangers (le gardien de buts Ivan Curkovic et le défenseur Oswaldo Piazza) puis des joueurs de talent comme Dominique Bathenay, Dominique Rocheteau ou Gérard Janvion se sont greffés. On était tous formatés pour gagner.

Marqués à vie

C’est ce lien qui, près de 50 ans après la finale de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions avec ces fameux poteaux carrés, vous donne toujours plaisir à vous revoir ? Chaque année, Christian Lopez nous réunit pour une compétition de golf à Saint-Étienne. On se voit toujours avec plaisir car nous avons eu des années fabuleuses avec des titres incroyables et des souvenirs qui nous ont marqués à vie.Le rythme de vos rencontres avec vos amis va se rapprocher dans les prochaines années avec la perspective de célébrer les 50 ans de 1976 ? Oui, avec la Légende des Verts, on participe à plusieurs rencontres.

Des moments toujours chargés en émotions n’est-ce pas ? Quand on voit l’engouement que nous suscitons lors des dédicaces, cela ne peut que donner envie de continuer à rencontrer les gens.

Partager des émotions

Que vous racontent les personnes qui viennent à votre rencontre ? Ils aiment nous rappeler les émotions qu’on leur a procurées à cette époque-là. Il faut se dire que le mercredi soir, il n’y avait pas beaucoup de matches retransmis. Les gens se réunissaient dans tous les coins de la France pour regarder le foot en toute convivialité. Les gens ont plein de souvenirs en tête qu’ils aiment partager avec nous.

Vos rencontres avec le public se font aussi souvent avec un aspect caritatif. Par exemple, ce week-end, vous allez reverser des fonds à Acte Auvergne, qui aide les enfants luttant contre le cancer. Cela a commencé pour l’anniversaire des 40 ans de Glasgow où l’on a récolté des fonds pour la recherche sur les maladies infantiles. Nous avions réussi à reverser 50.000 € quand même. On a donc ce plaisir de se retrouver tout en voulant aider les autres. C’est de la solidarité, comme celle que l’on partageait sur le terrain. Comme celle qui animait les mineurs de fond de l’époque.

Rendez-vous. Samedi 27 avril, séances d’autographes à la Halle aux grains d’Issoire dès 11 heures, puis à la Médiathèque de Brassac-les-Mines dès 14 h 30. Dîner de gala à la Halle aux grains dès 20 heures. Dimanche 28 avril, buffet campagnard au musée de la mine de Brassac-les-Mines dès 10 heures. Informations sur www.lalegendedesverts.fr.

Propose recueillis par Jean-Baptiste Botella

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