Gabriel Attal veut "débureaucratiser" et "simplifier" l'administration grâce à l'IA

Le Premier ministre a annoncé mardi 23 avril une série de mesures visant à faciliter les démarches administratives et à "simplifier" le quotidien des Français.

"Débureaucratisons l’administration et simplifions les quotidiens" : c'est le souhait qu'a exprimé le Premier ministre mardi 23 avril à Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, rapporte BFMTV. Son plan de transformation de l'action publique passe notamment par le développement de l’intelligence artificielle et la création de 300 "maisons" France services supplémentaires d'ici à deux ans. 

En 2026, le nombre de centres France Services devrait atteindre 3.000 sur l'ensemble du territoire. Chaque Français ne devrait pas être à "plus de 20 minutes" de l'un d'eux.  Ces "maisons" permettent de trouver des interlocuteurs à même de répondre à différentes démarches administratives, personnelles comme professionnels. Leur "taux de satisfaction atteint 96%", selon le Premier ministre. 

Parti des "préoccupations des Français"

Cette mesure fait partie d'un plan plus global de transformation de l'action publique, dévoilé par Gabriel Attal en présence de Stanislas Guérini, secrétaire d'État en charge du dossier. Pour construire sa feuille de route pour 2024, Attal assure être "parti des préoccupations des Français". La "simplification" du quotidien "à tous les étages" se traduira entre autres par une plus grande disponibilité téléphonique des administrations et par une automatisation de certaines démarches.  

Il s'agit aussi de clarifier le langage des formulaires, de le rendre plus "intelligible et accessible". Pour ce faire, le Premier ministre a annoncé le lancement d'un vaste audit passant en revue l'intégralité des contenus en ligne et des formulaires des ministères. 

L'aide d'Albert, IA made in France

L’administration fiscale va déployer une intelligence artificielle made in France nommée "Albert", conçue par la Direction interministérielle du numérique. L'objectif de cet outil est de "dégager du temps de travail pour les agents et faciliter leurs usages". Albert devrait générer automatiquement des préréponses, par exemple en ce qui concerne les 16 millions de demandes de contribuables que les agents du fisc reçoivent chaque année. "L'IA ne remplacera pas les fonctionnaires publics", assure Gabriel Attal. Il s'agit uniquement de rendre le travail des salariés moins pénible. "À l’IA les tâches rébarbatives et aux agents publics, le lien avec nos concitoyens".