"Ripley", la série esthétisante en noir et blanc de Netflix

Séduisant, impassible, envieux et machiavélique, Tom Ripley est un escroc sans envergure dans le New-York des années 60. Il aurait pu en restant là, mais c’était sans compter la proposition d’un riche homme d’affaires. Sa mission, ramener au bercail, Dickie, son fils unique qui vit une existence oisive dans un petit village de la Côte amalfitaine, près de Naples. 

— Netflix France (@NetflixFR) April 10, 2024Plein soleil et Le talentueux Mr Ripley

Difficile de succéder à "Plein soleil" (1960) ou au "Talentueux Mr Ripley" (1999) avec Alain Delon, Jude Law ou Matt Damon. Dans cette toute nouvelle adaptation, en huit épisodes, du roman de l’Américaine Patricia Highsmith, pas de stars mais des partis pris tranchés et peu coutumiers pour Netflix.

En effet, Steven Zaillian, le réalisateur et scénariste de "La liste de Schindler", a choisi le noir et blanc. Sa réalisation, elle, est à l’image de ses choix colorimétriques. Sobre. Ici pas de caméras portées et pas de travelling non plus, Zaillian fait la part belle aux plans fixes. Des cadres contemplatifs et soignés à la recherche du détail. À la manière d'un Caravage, il joue avec la lumière, avec les ombres aussi et propose un esthétisme épuré au service d'une histoire captivante.

— Yannick Le Fur (@Logan_JV) April 12, 2024

On salue aussi la prestation de l'Irlandais Andrew Scott, déjà vu dans Sherlock. Élancé, cheveux bruns plaqués en arrière, il campe un Tom Ripley fascinant et manipulateur. Un sociopathe qui se verrait bien, lui aussi, vivre la dolce vita. 

Stéphanie Delannes