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A Tulle, la droguerie centenaire Neige perpétue de façon artisanale la traditionnelle râpe à farcidures

A Tulle, la droguerie centenaire Neige perpétue de façon artisanale la traditionnelle râpe à farcidures

Depuis quelques années à Tulle, la Droguerie Neige a pu relancer une fabrication artisanale de la traditionnelle râpe à farcidures corrézienne. Une aubaine pour le public, toujours en recherche de l'ustensile indispensable à la gastronomie locale.

Au fil des générations qui, depuis plus de 100 ans, se sont succédé à la tête de la mythique droguerie Neige, jamais l’engouement pour la râpe à farcidures n’a vraiment tari. À tel point qu’en 2017, l’enseigne a relancé une fabrication artisanale et locale qui reste prisée des gastronomes.

« Là, il ne m’en reste que dix, les stocks sont au plus bas ! Habituellement, nous en avons une quarantaine ou une cinquantaine d’avance », constate Raphaël Cavallero, jeune responsable de la boutique. Et pour redoubler de production, l’affaire est délicate. Car pour fabriquer l’indispensable râpe à pommes de terre, point de ligne d’usine. « Les cadres en bois sont fabriqués par l’atelier de Mulatet de l’ADAPEI. Quant à la plaque d’inox alimentaire qui est fixée dessus, c’est une entreprise locale qui nous la fournit. Nous avons pu relancer une production voilà quelques années grâce à la dernière matrice récupérée auprès de l’ancienne droguerie Vidalie du quartier de Souilhac. »

"Toutes les générations continuent à acheter la râpe"

Une aubaine pour sauver un produit pour lequel l’engouement n’a jamais vraiment disparu, constate Fanchette Cavallero, mère de l’actuel gérant et dont les arrière-grands-parents maternels, en 1892, furent les premiers à ouvrir l’enseigne Neige : « Toutes les générations continuent à acheter la râpe. Elle constitue aussi un cadeau qu’on fait aux enfants, aux neveux. Et puis parfois on en envoie un peu partout en France et même à l’étranger ! »

Afin de perpétuer cette belle histoire, Raphaël Cavallero a même pensé à inscrire la râpe artisanale traditionnelle à l’Institut national de la propriété industrielle. « Pas pour avoir le monopole, mais surtout pour éviter qu’un brevet déposé par quelqu’un d’autre nous interdise la fabrication. » De quoi assurer une belle longévité culinaire.

Julien Bachellerie

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