Une Corrézienne arbitrera sur les épreuves de paratriathlon aux Jeux Olympiques
Objectif Jeux Olympiques Paris 2024 atteint pour Graylen Longuet. La Tulliste âgée de 29 ans fera partie des dix arbitres sélectionnés pour les épreuves de paratriathlon. Une ambition qu’elle évoquait il y a 4 ans et que la licenciée du Tulle Triathlon Natation a patiemment bâtie.
La validation en décembre dernier du niveau international 2 d’arbitre a été son sésame pour les JO de Paris. "J’ai suivi une formation de trois jours à Paris avec des arbitres du monde entier et j’ai rendu un mémoire sur un dossier technique d’épreuve", précise Graylen Longuet.
Sur les test events en 2023Les épreuves de paratriathlon se dérouleront les 1er et 2 septembre, si les conditions sanitaires concernant l’eau de la Seine sont optimales. "Sinon, elles pourront être décalées. En tant qu’arbitre, je serai présente aux jeux du 29 août au 4 septembre", indique-t-elle.
Arbitrer du paratriathlon ne sera pas une découverte pour Graylen Longuet. Elle a participé l’été dernier aux tests events, sorte de répétition générale des JO, et officie depuis plusieurs années sur une manche de Coupe du monde de paratriathlon du côté de Besançon.
Ce ne sont pas les mêmes équipements à vérifier que pour les athlètes valides et les règles sont adaptées. Les départs pour l’épreuve de natation ne se font pas en masse, mais par vagues suivant la catégorie du handicap. C’est assez pointu à arbitrer. Il faut rester très concentré
Plutôt satisfaite d’être présente pour le paratriathlon. "L’ambiance est plus sympathique, les athlètes partagent plus avec les organisateurs, les bénévoles. Quand on voit leurs handicaps et ce qu’ils arrivent à faire, nous n’avons pas le droit de se plaindre. Ce sont de vrais athlètes. Ce sera une belle expérience", avoue la Tulliste.
Si elle reconnaît avoir un peu de crainte sur les à-côtés de l’organisation à l’instar de la sécurité, Graylen Longuet n’appréhende pas particulièrement son rôle d’arbitre lors de ces Jeux Olympiques. Bien au contraire, elle pourra s’appuyer sur ses seize années d’expérience dans le domaine. Professeur d’EPS en Creuse, la Tulliste arbitre entre une dizaine et une quinzaine de compétitions par saison.
En 2023, elle a ainsi été arbitre principale lors des championnats du monde militaire au lac du Causse à Brive et a officié sur les Grands Prix D1 et D2 du championnat de France à Saint-Jean-de-Monts. De quoi aborder sereinement ce qui sera certainement le sommet de sa carrière d’arbitre, elle qui a choisi à 14 ans de prendre le sifflet après une blessure. Les années ont passé et Graylen Longuet ne regrette pas son choix. "Je n’ai pas de lassitude. Il y a toujours des nouveautés, de nouvelles règles à connaître", souligne la Tulliste.
De l’arbitrage, à la compétition - "plutôt sur les formats M et S, mais il me manque du temps pour me préparer" - au bénévolat - "avec mes parents, nous sommes bénévoles depuis trois ans, sur le triathlon des Angles à la mi-juillet dans les Pyrénées-Orientales", Graylen Longuet a ainsi balayé tous les aspects du triathlon.
Et pour se mettre en jambes avant de rejoindre la capitale, "en cette année olympique, nous nous alignerons en famille sur le format S du triathlon des Angles", glisse-t-elle.
Règles. Les arbitres de triathlon assurent plusieurs missions sur les épreuves. « Vérifier que l’athlète ne coupe pas avant la bouée lors de la natation, qu’il attache bien son casque et qu’il ne monte pas sur son vélo avant la zone spécifique, qu’il ne reçoit pas d’aide extérieur, effectue un mauvais geste sur un autre concurrent ou jette bien ses déchets dans les zones de propreté », détaille Graylen Longuet. Bénévolat. Les arbitres de triathlon sur les JO de Paris ne sont pas rémunérés. « L’organisation nous paye notre déplacement train et nous alloue 30 € par jour pour les repas. Nous sommes logés dans village olympique », explique Graylen Longuet.
Frédéric Rabiller