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Challenge Cup : les avants de l'ASM Clermont ont fait plus que rivaliser avec les terribles Sharks

Tous les observateurs ou presque promettaient l’enfer aux avants clermontois face à la puissance des Sharks. Avec les Ox Nché, les Bongi Mbonambi, Vincent Koch et autres Eben Etzebeth, c’est un peu le « cinq de devant » de l’Afrique du Sud que retrouvaient les hommes de Christophe Urios, ce samedi, à Londres, en demi-finale de la Challenge Cup.

Mais les Auvergnats avaient préparé leur affaire. Ils juraient dans la semaine qu’ils possédaient, eux aussi, du costaud pour répondre au défi physique sud-africain. Ils n’ont pas menti. Ils ont fait même mieux que cela.

Une action symbolise d’ailleurs la domination physique des avants clermontois sur cette partie. On joue la 56e minute de jeu. Après une première partie de match difficile, les Sharks commencent à relever la tête. Ils obtiennent une pénalité dans les 22 mètres clermontois. Le capitaine Lukhanyo Am choisit la mêlée, histoire de marquer au fer rouge les Auvergnats. Pourtant, ce sont bien les avants clermontois qui ont enfoncé leurs adversaires grâce à une démonstration de poussée collective. Cela aurait d’ailleurs pu être un tournant psychologique si Anthony Belleau avait trouvé la touche sur la récupération.

Etzebeth est sorti de sa boîte de Pandore

Oui, les avants clermontois n’ont pas été récompensés de leurs efforts. Même s’ils ont parfois connu un excès d’engagement coupable (à l’image des huit pénalités concédées à la pause), les coéquipiers de Fritz Lee ont regardé les Sud-africains dans les yeux. À l’image d’un Peceli Yato renversant tout sur son passage grâce à des charges dévastatrices. À l’image d’un Giorgi Beria qui aura disputé un nombre colossal de ballons (19), en avançant à chaque fois ou presque. Et que dire d’Etienne Fourcade et de Marcos Kremer qui ont multiplié les plaquages (respectivement 17 et 16) ?

Malheureusement, bon nombre d’entre eux ont un peu baissé d’intensité au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient. On ne pourra pas blâmer Giorgi Beria ou Etienne Fourcade qui ont disputé respectivement 80 et 76 minutes.

Le banc de touche n’a lui pas eu le même rendement que les titulaires. Hormis Thibaud Lanen, les autres ont eu du mal à entrer dans la partie. Alors que dans le même temps, Eben Etzebeth terminait le match en boulet de canon. Dans les derniers instants du match, ce fut bel et bien au deuxième ligne champion du monde de tout renverser sur son passage. Contribuant lui aussi à faire basculer la rencontre dans le money time.

Arnaud Clergue

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