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Le Souvenir français, plus vieille association mémorielle de France, ouvre une antenne à Brioude

Reconnue d’intérêt général et d’utilité publique, comme la Croix-Rouge, l’association le Souvenir français, plus vieille association mémorielle de France et l’une des plus anciennes du monde, vient d’ouvrir une antenne à Brioude. Delphine Lacapelle, aussi vice-présidente des Greniers de nos soldats, en est la présidente.

Pourquoi avoir lancé le Souvenir français à Brioude ?Parce qu’il y en avait besoin. L’association est née d’une volonté de ne pas oublier les gens qui avaient combattu pour la France, et qui se retrouvaient, après la guerre de 1870, en territoire allemand. L’idée était de pouvoir s’occuper des sépultures des Français en territoire allemand. Du coup, on s’occupe des gens qui sont morts pour la France. Où que ce soit dans le monde et pour quelle raison que ce soit.

Comment faites-vous ?En 14-18 notamment, il y a beaucoup de gens qui n’avaient rien demandé à personne et qui sont allés se faire hacher menu dans les tranchées. La moindre des choses, c’est que l’on continue d’entretenir leurs tombes. Et ce n’est pas facile car, dans beaucoup de cimetières, il y a vaguement un truc effacé, noirci par le temps, il n’y a plus de famille, la concession arrive à échéance… Nous faisons la tournée de toutes les mairies, on répertorie les tombes dans les cimetières pour pouvoir les entretenir.

Toutes ces personnes sont-elles des victimes de conflits ?Non. Il y a aussi des victimes civiles, d’attentats par exemple. Il y a aussi un monument entretenu par le Souvenir français aux États-Unis, en hommage à des soldats qui sont partis avec Lafayette.

Combien de membres compte l’association pour le moment ?On vient juste de commencer donc on a une vingtaine de personnes. Et puis, il y a des gens qui sont intéressés par la recherche de tombes qui devraient nous rejoindre. Cela nous permet d’avoir plusieurs profils complémentaires.

C’est un travail conséquent pour vous ?Oui car nous avons sur notre territoire quelques tombes de soldats de la guerre de 1870. Et même pour la Première Guerre mondiale, les familles ont bougé, les tombes sont complètement éparpillées. Il est très compliqué de savoir où est la sépulture de l’arrière-grand-père. Alors, de là à l’entretenir, il y a un monde. C’est la raison pour laquelle nous sommes là. Il ne faut pas les oublier. Nous leur devons bien cela, par respect du sacrifice qu’ils ont consenti pour la France. 

Nicolas Jacquet

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