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Un tour de chant espiègle

Décidément, la saison culturelle 2024 de Commentry est bien ficelée. Et, cette fois encore, la salle de l’Agora était remplie pour le tour de chant de Juliette.

C’est dans un surprenant décor théâtral que trônait le piano de Juliette. Une sorte de boudoir intimiste drapé de voiles, référence à un univers maritime mais évoquant en l’occurrence le petit théâtre de la vie de l’artiste.

Notes claires

Les doigts de Juliette ne tardent pas à courir sur le clavier et les notes claires accompagnent Escaliers , un titre de l’album Chansons où l’œil se pose. Et l’on peut se douter de grande exigence que doit avoir cette excellente pianiste envers ses musiciens qui se sont révélés être de véritables hommes-orchestres.

Inventive, elle n’a pas hésité à convoquer su scène un soubassophone, instrument des plus incongrus dans un tour de chant. Espiègle, Juliette n’a pas manqué de commenter avec son humour ravageur ce qui a présidé à l’écriture de ses chansons. Un contexte, parfois venu de loin.

Après Météo Marine , la chanteuse est revenue sur sa particularité d’être une chanteuse à lunettes avec À Carreaux , un texte qui aurait pu être truculent mais qui a cédé le pas à des paroles subtilement poétiques. Tout cela n’était que prémices et, avec plus de deux heures de spectacle, le public a pu se régaler de cette voix parée de tonalités juvéniles, toujours rattrapée par l’orage qui couve en elle.

Des Litanies du Diable au Congrès des Chérubins , la voix de Juliette s’est métamorphosée au gré de son inspiration aux multiples facettes, rendant son spectacle sans cesse renouvelé et surprenant. 

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