Dounia Issa, futur entraîneur de la JAV : "C’est à Vichy que j’ai connu mes premières sélections en Bleu, au All Star Game"
Le futur coach de la JA Vichy, Dounia Issa, a vu sa carrière de joueur décoller sur les bords de l'Allier. L'entraîneur dévoile aussi sa vision du basket pour les deux saisons à venir.
La JA Vichy, c’est un club qui doit vous rappeler de bons souvenirs ?
"Bien sûr, j’y ai passé trois belles années avec Jean-Louis Borg (l’entraîneur), avec une finale de la Semaine des As et surtout ma progression en tant que joueur. C’est à Vichy que j’ai connu mes premières sélections au All Star Game, mes sélections en équipe de France. Ce sont donc des beaux souvenirs en tant que joueur. L’expérience avec le public était incroyable. Et je suis très content de voir le travail qui a été fait par Guillaume Vizade pour ramener ce club au premier plan. J’espère poursuivre ce travail, notamment sur l’axe de la jeunesse. Je veux continuer à mettre en valeur la formation française."
"Maintenant, un entraîneur se doit d’essayer de proposer du basket total, où il utilise sa défense d’une manière agressive pour avoir de la conquête et relancer, avoir un jeu ouvert, un jeu de transition fort. Mais en même temps, il faut être capable de proposer du demi-terrain avec des solutions créatives"
Un travail que vous avez entrepris avec Pont-de-Chéruy…
"Depuis trois ans, Pont-de-Chéruy était l’équipe la plus jeune de NM1, hors Insep. Et on a fait à chaque fois les play-offs. Ces jeunes joueurs ont progressé, doublé ou triplé leur salaire. Cette étiquette de coach formateur était intéressante pour la JA Vichy. Je crois que pas mal de clubs se sont réorientés vers cette tendance. C’est intéressant car la France a l’un des plus gros fournisseurs de talents. Et la Pro B est une division qui s’y prête beaucoup."
Quel style de jeu prônez-vous ?
"Maintenant, un entraîneur se doit d’essayer de proposer du basket total, où il utilise sa défense d’une manière agressive pour avoir de la conquête et relancer, avoir un jeu ouvert, un jeu de transition fort. Mais en même temps, il faut être capable de proposer du demi-terrain avec des solutions créatives. Ce basket engagé, intense, doit impliquer tous les joueurs de sa rotation. C’est difficile de mettre de l’intensité avec des joueurs qui jouent 30 minutes. Ça, c'était avant."Avec la JAV, Dounia Issa est devenu en trois saisons (de 2007 à 2010) le meilleur contreur de l'histoire du club. Photo Remi Dugne Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?
"La première étape va être de rencontrer tout le monde au club, de discuter, puis de projeter très vite les contours de la prochaine équipe. Il va falloir travailler sur deux scénarios. Il faudra se projeter sur une équipe compétitive, que ce soit en Pro B ou en Betclic Élite. Je vais voir aussi les joueurs actuels qui ne sont pas sous contrat l’année prochaine et qui seraient intéressés dans le projet JAV. Il y a pas mal de chantiers."
Propos recueillis par Olivier Rezel