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Pro D2 : pour le Stade Aurillacois, la coupure arrivait à point nommé

Pro D2 : pour le Stade Aurillacois, la coupure arrivait à point nommé

Avec trois voyages, des gros morceaux en pagaille et un seul succès, le dernier bloc a été éprouvant pour Aurillac qui a pu souffler un peu avant de préparer son match à Valence, vendredi 10 mai, pour la 29 et avant-dernière journée de Pro D2 (19 h 30).

Elle était nécessaire, cette coupure. Elle a fait du bien, forcément, et elle a permis de rentrer un peu de joueurs, et pas des moindres, dans les rangs du Stade Aurillacois. En effet, parmi les revenants à l’entraînement, figurent Martial Rolland, Basa Khonelidze, Mosa’ati Moala et Gio Kartvelishvili.

Autant de joueurs qui postulent pour aller affronter Valence vendredi, dans un match qui vaut cher puisqu’il peut valider le maintien cantalien.  Les dernières décisions prises ce jeudi pourraient cependant voir seulement trois de ces quatre garçons dans le groupe, le pilier droit étant préservé en vue de Montauban.

Un temps pour se reposer, mais avec le maintien en tête

Après un dernier bloc éprouvant, un bloc à un seul succès et de gros morceaux au menu, le Stade avait bien besoin de souffler, et aussi de rentrer certains de ces garçons-là. « Oui, ça a fait du bien parce que le bloc était long avec de grosses équipes. C’est bien de pouvoir se reposer avant deux derniers matches cruciaux pour notre avenir, pour faire en sorte de bien terminer et de garder le club en Pro D2 », pose Hugo Bastard.

Souffler physiquement, ça, les joueurs ont pu le faire. Mais dans la situation comptable du Stade, à qui il manque un point, la coupure ne peut pas être absolue. Parce que cette notion de maintien reste forcément toujours en arrière-plan, même quand on ne vient pas suer sur les terrains de La Ponétie. « On y pense toujours un peu, on en parle quand on voit les amis et la famille », convient Hugo Bastard, rejoint sur ce point par Martial Rolland.

Le dernier bloc n'a vu Aurillac lever les bras qu'une seule fois, c'était contre Béziers au terme de son meilleur match de la saison, où il a laissé énormément de jus. Photo Jérémie Fulleringer

« On se repose physiquement, mais on est obligé d’y penser. Même si on doit éviter aussi, parce que si on y pense trop, on va se mettre du stress et ce n’est pas bon non plus. Il faut garder ça dans un coin de la tête mais aussi profiter de la coupure pour souffler physiquement et se ressourcer en famille ou avec les proches », préconise le 2e ligne, qui fait partie des joueurs à qui la compétition a permis de se requinquer physiquement.

Un temps de travail en plus pour soigner les détails en touche

Cette coupure a aussi eu un autre avantage, celui dont Aurillac avait su profiter à plein durant une bonne partie de la première phase, celle qu’il a le plus réussie, à savoir bénéficier d’un temps de travail supérieur pour préparer son match. « On a pu avoir deux jours de travail supplémentaire », souligne Basa Khonelidze, qui fait son retour en première, après avoir pris le temps de reprendre du cardio en Espoirs ces dernières semaines. Et ce temps en plus est précieux dans des secteurs clés, comme la touche.

« Ça passe par beaucoup de répétions, en fait. Ces deux jours en plus ont permis de travailler un peu plus, d’être plus précis, de répéter les touches qu’on va faire en match pour être sûr des timings. Il faut aussi que les mecs regardent bien les plans de touches qui sont envoyés. Ce n’est pas que du travail au stade, il faut aussi travailler chez soi », relève Martial Rolland, qui fait partie de ce cercle fermé mais essentiel des annonceurs en touche.

Eviter tout retard à l'allumage

Et le rendu de la semaine, quel est-il ? « Ça s’est bien passé, on a réussi à mettre en place notre jeu avec pas trop de stress et de la bonne humeur. On a réussi à dérouler ce qu’on voulait faire », estime Hugo Bastard. Une note positive soulevée par le centre, qui n’oublie pas, cependant, de souligner que la première des obligations cantaliennes, demain, sera de faire preuve d’efficacité derrière ce jeu que cherche à proposer Aurillac.

« On devra essayer de scorer, ce qu’on ne fait pas forcément à l’extérieur. Quand on va dans les 22 mètres, il faut repartir avec 3, 5 ou 7 points, pour sortir devant à la pause, ce qui serait déjà très bien », pointe le centre qui s’attend à une deuxième période un peu plus saccadée du fait du contexte du match et des au revoir ou autres adieux qui pourraient ponctuer les sorties de plusieurs Drômois pour la dernière chez eux. En d’autres termes, le Stade ne pourra pas se permettre de retard à l’allumage. C’est là qu’on verra si la coupure a été vraiment bénéfique. 

Jean-Paul Cohade

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